Correspondance de Voltaire/1742/Lettre 1553

Correspondance de Voltaire/1742
Correspondance : année 1742GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 182).

1553. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON[1].
11 décembre.

Le pauvre malade, monsieur, vous renvoie deux illustres coquins nommés Gengis et Tamerlan vulgairement. Ce sont des prédécesseurs de Rafiat. Permettez-moi de garder encore quelque temps les Contes arabes et tartares, sous le nom de la bibliothèque orientale de M. d’Herbelot. Ayez encore pitié de moi. J’aurais besoin d’un Chardin, d’un Bernier, d’un Tavernier, de l’histoire de Hongrie, et de l’histoire de Naples, et de celle de l’Inquisition. Si vous avez toutes ces richesses, faites-moi l’aumône, et je tâcherai d’extraire un peu d’or de toutes ces mines-là.

Mille tendres respects au père et au fils.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — Une lettre de Voltaire au marquis d’Argenson, du 7 décembre 1742, a été signalée dans un catalogue d’autographes avec cette indication « Voltaire lui demande s’il possède la bibliothèque orientale et les histoires de Gengis-kan et de Tamerlan. »