Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1287

Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 451).

1287. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT.
Ce 7 juin (1740), à Bruxelles.

J’ai reçu votre lettre, mon cher ami, des mains de Boulanger, qui est un très-honnête garçon. Ce Ravoisier, à qui j’ai fait tant de bien, est le malheureux qui m’avait volé.

J’ai un effroyable besoin d’argent. J’écris à M, le duc de Villars ; la parole de M. d’Auneuil ne me donne que des espérances. Si nous touchons du procureur de M. de Goesbriant, c’est quelque chose ; mais de M, d’Estaing et de son Belle-Poule, rien ! Cela est dur. Que dit M. de Barassy à cela ?

Je vous serai obligé de donner à M. Berger Pandore, et une copie de ma lettre à milord Hervey : je crois qu’il est bon que cette lettre soit connue. Elle est d’un bon Français, et ce sont mes véritables sentiments.

Il y a un M. Decaux qui me doit cent livres. Il n’en faudra prendre que cinquante ; mais je crois que son année n’est pas échue. Je vous recommande le Mouhy. Une autre fois, nous parlerons de d’Arnaud,

Vous savez que le roi de Prusse est mort.

Vous ne me dites rien de mon neveu Mignot,

Adieu, mon cher ami.