Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1008

Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 96).

1008. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
(7 janvier 1739.)

Mon cher abbé, voici un paquet qu’il faut sur-le-champ envoyer à M. le chevalier[2]… non : lisez-le, portez-le vous-même ; qu’il l’imprime ; qu’il n’y ait pas le moindre retardement. L’ouvrage est sage, intéressant et nécessaire. Il vaudra quelque argent au chevalier. On en peut tirer au moins cinq cents exemplaires ; qu’on corrige les fautes de copiste ; qu’on n’épargne rien ; que l’impression soit belle, sur le plus beau papier. Donnez cinquante livres d’avance à ce cher chevalier ; qu’il m’écrive régulièrement et amplement ; qu’il m’envoie les feuilles à corriger. Je vous conjure d’envoyer quelqu’un acheter la Voltairomanie chez Chaubert, en présence de deux témoins : cela suffira. Vous en ferez faire un petit procès-verbal, recordé des deux témoins, chez un commissaire, secrètement ; et nous poursuivrons en temps et lieu. Abouchez-vous avec le chevalier pour cela, je vous en prie.

Adieu ; je suis malade. Je vous embrasse.

Il est bon de ne tirer d’abord que cinq cents exemplaires.

J’espère que nous en aurons une seconde édition.

  1. Édition Courtat.
  2. De Mouhy.