Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 978

Correspondance de Voltaire/1738
Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 65).
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978. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 7 (décembre 1738).

Vous pouvez en toute sûreté mettre les trois cents louis bien empaquetés au coche, sans les déclarer, et sans rien payer, pourvu que la caisse soit bien et dûment enregistrée à l’adresse de madame la marquise, comme meubles précieux : cela suffira. Il faudra, je crois, tirer un reçu du bureau.

Je vous prie d’ajouter au petit paquet : deux petites houppes à poudrer : des ciseaux : un couteau ; deux ou trois éponges fines.

Mille pardons, encore une fois, de ces détails.

Je persiste à demander la table des trente premiers tomes de l’Histoire de l’Académie des sciences par M. de Fontenelle. On vend cette table séparément,

Il ne faut pas manquer d’écrire, suivant le modèle, à M. le prince de Guise. Je vais écrire à M. de Richelieu.

N’oubliez pas non plus M. de Lézeau, auquel il faut demander une réponse définitive.

J’attends, pour vous envoyer le certificat de vie, que je sache s’il faut spécifier la rente.

J’attends aussi quelques nouvelles touchant ma pension.

Je vous embrasse de tout mon cœur.

Je crois que notre chimiste conduira le paquet à bon port.

  1. Édition Courtat.