Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 905

Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 533-534).
◄  Lettre 904
Lettre 906  ►

905. — À M. BERGER.
Cirey.

Apparemment, mon cher Berger, que vous n’avez pas reçu ma lettre quand vous étiez à Chantilly. J’ai écrit plusieurs fois à[1] l’abbé Moussinot pour avoir une autre planche plus digne du pastel de notre ami Latour. Je veux en faire les frais, et qu’on travaille sous ses yeux. Le graveur doit obéir au peintre, comme l’imprimeur à l’auteur. Si les animaux hollandais qui ont imprimé mes Éléments de Newton avaient été plus dociles, cet ouvrage ne serait pas plein de fautes d’impression. Je me tiens l’apôtre de Newton, mais jai peur de semer en terre ingrate. Mandez-moi si l’excellent livre de M. de Maupertuis fait le fracas qu’il doit faire. Votre peuple frivole en est très-indigne.

Écrivez-moi toutes ces nouvelles, et aimez qui vous aime.

  1. Voyez la lettre 885.