Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 894

Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 517-518).
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894, — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
5 juillet (1738).

Je vous réitère toutes mes petites prières sans en excepter aucune, mon cher abbé. Je vous supplie surtout de donner douze cents livres pour moi, d’avance, à M, Nollet, et de lui dire que je lui en donnerai encore autant, s’il le veut.

Je vous prie de recommander à Prault de me donner des exemplaires corrects, et surtout faites-le souvenir de la page 160. Voici le fait :

Vers la fin de cette page 160, on a mis qu’un corps mû dans un fluide de densité pareille perd tout son mouvement avant d’avoir parcouru trois de ses diamètres. Il faut : perd la moitié de son mouvement. Cela est indispensable dans un ouvrage qui veut de l’exactitude, et je ne veux pas recevoir un seul exemplaire de Prault si cela n’est corrigé. Je vous prie de le lui dire, et de voir par vos yeux s’il a fait son devoir. J’écris à M. Thieriot, à qui j’envoie les lettres pour rendre à M. d’Argenson, à M. d’Argental, à milord Harvey, avec les livres destinés pour eux et pour leurs amis. Ainsi donc je vous prie de lui envoyer une demi-douzaine d’exemplaires pour lui et pour ses amis ;

Deux pour M. d’Argenson ;

Un pour M. Moncrif, demeurant chez M. d’Argenson du Palais-Royal ;

Cinq pour M, d’Argental ;

Et le paquet pour l’Angleterre, s’il veut s’en charger.

M. Cousin peut faire partie de ces commissions : je lui ai envoyé le mémoire, et d’ailleurs pour un écu on fait tout cela.

Je vous embrasse.

  1. Édition Courtat.