Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 838

Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 427).
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838. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
6 mars (1738).

Vous verrez, mon cher abbé, par cette petite réponse au sieur Camuzat, la manière dont je pense.

Je vous prie de constituer vite procureur et de plaider : les frais ne peuvent tomber que sur M. d’Estaing, et je suis assez au fait de son bien pour avoir mes recours certains. Je supplie qu’on presse MM. d’Auneuil, de Villars, de Richelieu et Lézeau, et qu’on écrive pour ma pension. Je compte sur un Éléments. Attendons encore quelques jours pour M. Michel. Savez-vous ce qu’Arouet a donné à ma nièce ?

Je prie instamment monsieur votre frère d’envoyer, par le carrosse de Bar-sur-Aube, les feuilles des Observations (1737) ; l’Essai sur le Poëme épique, et les autres livres. Je le prie très-instamment de me mander qui lui a vendu l’Almanach du Diable et le Recueil de Ferrand. Je ne lui demande pas, encore une fois, qui l’a imprimé, mais qui le lui a vendu[2].

  1. Édition Courtat.
  2. Au dos, de l’écriture de l’abbé Moussinot : « Le sieur Parfait, auteur des deux volumes de l’Histoire du théâtre français, demeurant chez le sieur Flahaut, libraire, rue Saint-Jacques. » (C.)