Correspondance de Voltaire/1736/Lettre 558

Correspondance : année 1736GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 27).
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558. — Á M. PRAULT[1].
À Cirey, ce 9 février 1736.

Les prières de M. d’Argental, monsieur, seront toujours des ordres pour moi, et la réputation de probité et d’intelligence que vous avez n’est pas une moindre recommandation. Je serai charmé que ceux qui feront imprimer Alzire vous donnent la préférence.

À l’égard du recueil de mes tragédies, il faut que je passe beaucoup de temps à les corriger, avant d’oser les donner au public. L’intérêt d’un libraire doit être qu’un auteur travaille soigneusement ses ouvrages. Je ne peux vous être utile qu’en tâchant de mériter par un travail long et assidu l’indulgence du public.

Je suis, monsieur, de tout mon cœur votre très-humble et très-obéissant serviteur.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.