Correspondance de Voltaire/1735/Lettre 501

Correspondance de Voltaire/1735
Correspondance : année 1735GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 517).
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501 – Á. M. ***[1].
médecin
À Cirey, le 27 août 1735.

Je vous suis très-obligé, monsieur, de votre recette, et encore plus du plaisir que m’a fait votre visite. Votre société me paraît aussi désirable que vos consultations. Heureux les malades qui vous ont pour médecin, et les gens bien sains qui vous ont pour ami ! Mme la marquise du Châtelet aime trop l’esprit, le savoir et le mérite, pour ne pas souhaiter de vous voir, vous et monsieur votre frère. Elle ne songe à avoir des appartements commodes dans son château que pour y attirer des personnes comme vous. Je partage ses sentiments, et j’y joins celui de la reconnaissance. Je fais mille compliments à monsieur votre frère. Les gens de lettres qui aiment la vertu et la liberté de penser sont amis avant de s’être vus.

Je suis bien véritablement, monsieur, etc.

  1. Cette lettre, imprimée dans la Revue littéraire, janvier 1806, page 57, avait été envoyée à Mme de Vouldy, dame et chanoinesse de Poulangis, pour qu’elle la remît à son adresse. Le nom du médecin est inconnu. (B.)