Correspondance de Voltaire/1735/Lettre 471

Correspondance de Voltaire/1735
Correspondance : année 1735GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 487).
◄  Lettre 470
Lettre 472  ►

471, — Á M. DE FORMONT[1].
1er avril 1735.

Je n’ai que le temps, mon cher ami, de vous dire qu’il est bien triste d’arriver à Paris quand vous en partez. M. Thieriot m’assure qu’il a obtenu de vous la faveur d’entendre des vers charmants de votre façon. Votre épître sur la décadence des arts m’a mis en goût. Il faut que j’aie le reste. Les arts ne tombent point en France, si le reste de vos ouvrages répond à ce morceau.

J’ai envoyé à M. de Cideville bien des guenilles, et c’est solidairement pour vous ; il m’a déjà payé, payez-moi aussi.

J’ai lu Julien ; c’était un grand homme, mais le Père de La Bletterie ne l’est pas : il mérite pourtant bien des éloges, pour n’avoir pas toujours été prêtre à préjugés dans son histoire.

Linant est chez moi avec deux actes ; mais je veux avoir sa maison tout entière ; deux chambres ne suffisent pas pour en juger.

Je vous embrasse tendrement.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.