Correspondance de Voltaire/1733/Lettre 367

Correspondance de Voltaire/1733
Correspondance : année 1733GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 385).
◄  Lettre 366
Lettre 368  ►

367. — Á M. BERGER[1].
Octobre.

Je suis très-fâché, monsieur, que vous ayez connu comme moi le prix de la santé par les maladies. Je ne suis point de ces malheureux qui aiment à avoir des compagnons. Comptez que le plaisir est le meilleur des remèdes. J’attends de grands soulagements de celui que me feront vos lettres. Y a-t-il quelque chose de nouveau, sur le Parnasse, qui mérite d’être connu par vous ? Comment va l’opéra de Rameau ? Soyez donc un peu, avec votre ancien ami, le nouvelliste des arts et des plaisirs, et comptez sur les mêmes sentiments que j’ai toujours eus pour vous.

  1. Marchand à Paris, et amateur des beaux-arts. Il a été longtemps, ainsi que Thieriot, correspondant littéraire de Voltaire, qui l’avait connu dans sa jeunesse. Berger fut depuis secrétaire du prince de Carignan ; il obtint par ce crédit un intérêt dans les fourrages de l’armée (voyez la lettre du 2 décembre 1734), et devint ensuite directeur de cette partie des fournitures (voyez la lettre du 7 octobre 1744). Il ne faut pas le confondre avec M. Berger, directeur de l’Opéra, à qui Voltaire écrivit aussi (voyez la lettre du 13 juin 1746). (B.)