Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 288

Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 302).
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288. — Á M. DE MAUPERTUIS.
Fontainebleau, 8 novembre.

Pardon, monsieur, mes tentations sont allées au diable, d’où elles venaient. Votre première lettre m’a baptisé dans la religion newtonienne ; votre seconde m’a donné la confirmation. En vous remerciant, de vos sacrements. Brûlez, je vous prie, mes ridicules objections : elles sont d’un infidèle. Je garderai à jamais vos lettres : elles sont d’un grand apôtre de Newton : lumen ad revelationem gentium[1].

Je suis avec bien de l’admiration, de la reconnaissance, et de la honte, votre très-humble et indigne disciple.

  1. Luc, II, 32.