Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 277

Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 282-289).
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277. — Á M. DE LA ROQUE[1].

Quoique pour l’ordinaire vous vouliez bien prendre la peine, monsieur, de faire les extraits des pièces nouvelles, cependant vous me privez de cet avantage, et vous voulez que ce soit moi qui parle de Zaïre. Il me semble que je vois M. Le Normand ou M. Cochin[2] réduire un de leurs clients à plaider sa cause. L’entreprise est dangereuse ; mais je vais mériter au moins la confiance que vous avez en moi, par la sincérité avec laquelle je m’expliquerai.

Zaïre est la première pièce de théâtre dans laquelle j’aie osé m’abandonner à toute la sensibilité de mon cœur ; c’est la seule tragédie tendre que j’aie faite. Je croyais, dans l’âge même des passions les plus vives, que l’amour n’était point fait pour le théâtre tragique. Je ne regardais cette faiblesse que comme un défaut charmant qui avilissait l’art des Sophocle. Les connaisseurs qui se plaisent plus à la douceur élégante de Racine qu’à la force de Corneille me paraissaient ressembler aux curieux qui préfèrent les nudités du Corrège au chaste et noble pinceau de Raphaël.

Le public qui fréquente les spectacles est aujourd’hui plus que jamais dans le goût du Corrège. Il faut de la tendresse et du sentiment : c’est même ce que les acteurs jouent le mieux.

Vous trouverez vingt comédiens qui plairont dans les rôles d’Andronie et d’Hippolyte, et à peine un seul qui réussisse dans ceux de Cinna et d’Horace. Il a donc fallu me plier aux mœurs du temps, et commencer tard à parler d’amour.

J’ai cherché du moins à couvrir cette passion de toute la bienséance possible ; et, pour l’ennoblir, j’ai voulu la mettre à côté de ce que les hommes ont de plus respectable. L’idée me vint de faire contraster dans un même tableau, d’un côté, l’honneur, la naissance, la patrie, la religion ; et de l’autre, l’amour le plus tendre et le plus malheureux ; les mœurs des mahométans et celles des chrétiens ; la cour d’un Soudan et celle d’un roi de France ; et de faire paraître, pour la première fois, des Français sur la scène tragique. Je n’ai pris dans l’histoire que l’époque de la guerre de saint Louis : tout le reste est entièrement d’invention. L’idée de cette pièce étant si neuve et si fertile, s’arrangea d’elle-même ; et au lieu que le plan d’Ériphyle m’avait beaucoup coûté, celui de Zaïre fut fait en un seul jour ; et l’imagination, échauffée par l’intérêt qui régnait dans ce plan, acheva la pièce en vingt-deux jours.

Il entre peut-être un peu de vanité dans cet aveu (car où est l’artiste sans amour-propre ? ), mais je devais cette excuse au public, des fautes et des négligences qu’on a trouvées dans ma tragédie. Il aurait été mieux sans doute d’attendre à la faire représenter que j’en eusse châtié le style ; mais des raisons dont il est inutile de fatiguer le public n’ont pas permis qu’on différât. Voici, monsieur, le sujet de cette pièce.

La Palestine avait été enlevée aux princes chrétiens par le conquérant Saladin. Noradin, Tartare d’origine, s’en était ensuite rendu maître. Orosmane, fils de Noradin, jeune homme plein de grandeur, de vertus et de passions, commençait à régner avec gloire dans Jérusalem. Il avait porté sur le trône de la Syrie la franchise et l’esprit de liberté de ses ancêtres. Il méprisait les règles austères du sérail, et n’affectait point de se rendre invisible aux étrangers et à ses sujets, pour devenir plus respectable. Il traitait avec douceur les esclaves chrétiens, dont son sérail et ses États étaient remplis. Parmi ses esclaves il s’était trouvé un enfant, pris autrefois au sac de Césarée, sous le règne de Noradin. Cet enfant ayant été racheté par des chrétiens à l’âge de neuf ans, avait été amené en France au roi saint Louis, qui avait daigné prendre soin de son éducation et de sa fortune. Il avait pris en France le nom de Nérestan ; et, étant retourné en Syrie, il avait été fait prisonnier encore une fois et avait été enfermé parmi les esclaves d’Orosmane. Il retrouva dans la captivité une jeune personne avec qui il avait été prisonnier dans son enfance, lorsque les chrétiens avaient perdu Césarée. Cette jeune personne, à qui on avait donné le nom de Zaïre, ignorait sa naissance aussi bien que Nérestan et que tous ces enfants de tribut qui sont enlevés de bonne heure des mains de leurs parents, et qui ne connaissent de famille et de patrie que le sérail. Zaïre savait seulement qu’elle était née chrétienne ; Nérestan et quelques autres esclaves, un peu plus âgés qu’elle, l’en assuraient. Elle avait toujours conservé un ornement qui renfermait une croix, seule preuve qu’elle eût de sa religion. Une autre esclave, nommée Fatime, née chrétienne et mise au sérail à l’âge de dix ans, tâchait d’instruire Zaïre du peu qu’elle savait de la religion de ses pères. Le jeune Nérestan, qui avait la liberté de voir Zaïre et Fatime, animé du zèle qu’avaient alors les chevaliers français, touché d’ailleurs pour Zaïre de la plus tendre amitié, la disposait au christianisme. Il se proposa de racheter Zaïre, Fatime, et dix chevaliers chrétiens, du bien qu’il avait acquis en France, et de les amener à la cour de saint Louis. Il eut la hardiesse de demander au Soudan Orosmane la permission de retourner en France sur sa seule parole, et le soudan eut la générosité de le permettre. Nérestan partit, et fut deux ans hors de Jérusalem.

Cependant la beauté de Zaïre croissait avec son âge, et la naïveté touchante de son caractère la rendait encore plus aimable que sa beauté, Orosmane la vit et lui parla. Un cœur comme le sien ne pouvait l’aimer qu’éperdument. Il résolut de bannir la mollesse qui avait efféminé tant de rois de l’Asie, et d’avoir dans Zaïre un ami, une maîtresse, une femme qui lui tiendrait lieu de tous les plaisirs, et qui partagerait son cœur avec les devoirs d’un prince et d’un guerrier. Les faibles idées du christianisme, tracées à peine dans le cœur de Zaïre, s’évanouirent bientôt à la vue du Soudan : elle l’aima autant qu’elle en était aimée, sans que l’ambition se mêlât en rien à la pureté de sa tendresse.

Nérestan ne revenait point de France. Zaïre ne voyait qu’Orosmane et son amour ; elle était prête d’épouser le sultan, lorsque le jeune Français arriva, Orosmane le fait entrer en présence même de Zaïre. Nérestan apportait, avec la rançon de Zaïre et de Fatime, celle de dix chevaliers qu’il devait choisir, « J’ai satisfait à mes serments, dit-il au soudan : c’est à toi de tenir ta promesse, de me remettre Zaïre, Fatime, et les dix chevaliers ; mais apprends que j’ai épuisé ma fortune à payer leur rançon : une pauvreté noble est tout ce qui me reste ; je viens me remettre dans tes fers. » Le Soudan, satisfait du grand courage de ce chrétien, et né pour être plus généreux encore, lui rendit toutes les rançons qu’il apportait, lui donna cent chevaliers au lieu de dix, et le combla de présents ; mais il lui fit entendre que Zaïre n’était pas faite pour être rachetée, et qu’elle était d’un prix au-dessus de toutes rançons. Il refusa aussi de lui rendre, parmi les chevaliers qu’il délivrait, un prince de Lusignan, fait esclave depuis longtemps dans Césarée.

Ce Lusignan, le dernier de la branche des rois de Jérusalem, était un vieillard respecté dans l’Orient, l’amour de tous les chrétiens, et dont le nom seul pouvait être dangereux aux Sarrasins. C’était lui principalement que Nérestan avait voulu racheter ; il parut devant Orosmane, accablé du refus qu’on lui faisait de Lusignan et de Zaïre ; le soudan remarqua ce trouble : il sentait dès ce moment un commencement de jalousie que la générosité de son caractère lui fit étouffer ; cependant il ordonna que les cent chevaliers fussent prêts à partir le lendemain avec Nérestan.

Zaïre, sur le point d’être sultane, voulut donner au moins à Nérestan une preuve de sa reconnaissance : elle se jette aux pieds d’Orosmane pour obtenir la liberté du vieux Lusignan. Orosmane ne pouvait rien refuser à Zaïre ; on alla tirer Lusignan des fers. Les chrétiens délivrés étaient avec Nérestan dans les appartements extérieurs du sérail ; ils pleuraient la destinée de Lusignan : surtout le chevalier de Chàtillon, ami tendre de ce malheureux prince, ne pouvait se résoudre à accepter une liberté qu’on refusait à son ami et à son maître, lorsque Zaïre arrive, et leur amène celui qu’ils n’espéraient plus.

Lusignan, ébloui de la lumière qu’il revoyait après vingt années de prison, pouvant se soutenir à peine, ne sachant où il est, et où on le conduit, voyant enfin qu’il était avec des Français, et reconnaissant Chàtillon, s’abandonne à cette joie mêlée d’amertume que les malheureux éprouvent dans leur consolation. Il demande à qui il doit sa délivrance. Zaïre prend la parole en lui présentant Nérestan : « C’est à ce jeune Français, dit-elle[3], que vous, et tous les chrétiens, devez votre liberté. » Alors le vieillard apprend que Nérestan a été élevé dans le sérail avec Zaïre, et, se tournant vers eux : « Hélas ! dit-il, puisque vous avez pitié de mes malheurs, achevez votre ouvrage ; instruisez-moi du sort de mes enfants. Deux me furent enlevés au berceau, lorsque je fus pris dans Césarée ; deux autres furent massacrés devant moi avec leur mère. Ô mes fils ! ô martyrs ! veillez du haut du ciel sur mes autres enfants, s’ils sont vivants encore. Hélas ! j’ai su que mon dernier fils et ma fille furent conduits dans ce sérail. Vous qui m’écoutez, Nérestan, Zaïre, Chàtillon, n’avez-vous nulle connaissance de ces tristes restes du sang de Godefroi et de Lusignan ? »

Au milieu de ces questions, qui déjà remuaient le cœur de Nérestan et de Zaïre, Lusignan aperçut au bras de Zaïre un ornement qui renfermait une croix : il se ressouvint que l’on avait mis cette parure à sa fille lorsqu’on la portait au baptême ; Châtillon l’en avait ornée lui-même, et Zaïre avait été arrachée de ses bras avant que d’être baptisée. La ressemblance des traits, l’âge, toutes les circonstances, une cicatrice de la blessure que son jeune fils avait reçue, tout confirme à Lusignan qu’il est père encore ; et la nature parlant à la fois au cœur de tous les trois, et s’expliquant par des larmes : « Embrassez-moi, mes chers enfants, s’écria Lusignan, et revoyez votre père ! » Zaïre et Nérestan ne pouvaient s’arracher de ses bras. « Mais, hélas dit ce vieillard infortuné, goûterai-je une joie pure ? Grand Dieu, qui me rends ma fille, me la rends-tu chrétienne ? » Zaïre rougit et frémit à ces paroles. Lusignan vit sa honte et son malheur, et Zaïre avoua qu’elle était musulmane. La douleur, la religion, et la nature, donnèrent en ce moment des forces à Lusignan ; il embrassa sa fille, et, lui montrant d’une main le tombeau de Jésus-Christ, et le ciel de l’autre, animé de son désespoir, de son zèle, aidé de tant de chrétiens, de son fils, et du Dieu qui l’inspire, il touche sa fille, il l’ébranlé ; elle se jette à ses pieds, et lui promet d’être chrétienne.

Au moment arrive un officier du sérail, qui sépare Zaïre de son père et de son frère, et qui arrête tous les chevaliers français. Cette rigueur inopinée était le fruit d’un conseil qu’on venait de tenir en présence d’Orosmane. La flotte du saint Louis était partie de Chypre, et on craignait pour les côtes de Syrie ; mais un second courrier ayant apporté la nouvelle du départ de saint Louis pour l’Égypte, Orosmane fut rassuré ; il était lui-même ennemi du Soudan d’Égypte. Ainsi n’ayant rien à craindre, ni du roi, ni des Français qui étaient à Jérusalem, il commanda qu’on les renvoyât à leur roi, et ne songea plus qu’à réparer, par la pompe et la magnificence de son mariage, la rigueur dont il avait usé envers Zaïre,

Pendant que le mariage se préparait, Zaïre, désolée, demanda au Soudan la permission de revoir Nérestan encore une fois. Orosmane, trop heureux de trouver une occasion de plaire à Zaïre, eut l’indulgence de permettre cette entrevue. Nérestan revit donc Zaïre ; mais ce fut pour lui apprendre que son père était près d’expirer, qu’il mourait entre la joie d’avoir retrouvé ses enfants, et l’amertume d’ignorer si Zaïre serait chrétienne, et qu’il lui ordonnait en mourant d’être baptisée ce jour-là même de la main du pontife de Jérusalem. Zaïre, attendrie et vaincue, promit tout, et jura à son frère qu’elle ne trahirait point le sang dont elle était née, qu’elle serait chrétienne, qu’elle n’épouserait point Orosmane, qu’elle ne prendrait aucun parti avant que d′avoir été baptisée.

À peine avait-elle prononcé ce serment qu’Orosmane, plus amoureux et plus aimé que jamais, vient la prendre pour la conduire à la mosquée. Jamais on n’eut le cœur plus déchiré que Zaïre ; elle était partagée entre son Dieu, sa famille et son nom, qui la retenaient, et le plus aimable de tous les hommes, qui l’adorait. Elle ne se connut plus ; elle céda à la douleur, et s’échappa des mains de son amant, le quittant avec désespoir, et le laissant dans l′accablement de la surprise, de la douleur, et de la colère.

Les impressions de jalousie se réveillèrent dans le cœur d’Orosmane. L’orgueil les empêcha de paraître, et l’amour les adoucit. Il prit la fuite de Zaïre pour un caprice, pour un artifice innocent, pour la crainte naturelle à une jeune fille, pour toute autre chose enfin que pour une trahison. Il vit encore Zaïre, lui pardonna, et l’aima plus que jamais. L’amour de Zaïre augmentait par la tendresse indulgente de son amant. Elle se jette en larmes à ses genoux, le supplie de différer le mariage jusqu’au lendemain. Elle comptait que son frère serait alors parti, qu’elle aurait reçu le baptême, que Dieu lui donnerait la force de résister : elle se flattait même quelquefois que la religion chrétienne lui permettrait d’aimer un homme si tendre, si généreux, si vertueux, à qui il ne manquait que d’être chrétien. Frappée de toutes ces idées, elle parlait à Orosmane avec une tendresse si naïve et une douleur si vraie qu’Orosmane céda encore, et lui accorda le sacrifice de vivre sans elle ce jour-là. Il était sûr d’être aimé ; il était heureux dans cette idée, et fermait les yeux sur le reste.

Cependant, dans les premiers mouvements de jalousie, il avait ordonné que le sérail fût fermé à tous les chrétiens. Nérestan, trouvant le sérail fermé, et n’en soupçonnant pas la cause, écrivit une lettre pressante à Zaïre : il lui mandait d’ouvrir une porte secrète qui conduisait vers la mosquée, et lui recommandait d’être fidèle.

La lettre tomba entre les mains d’un garde, qui la porta à Orosmane. Le Soudan en crut à peine à ses yeux. Il se vit trahi ; il ne douta pas de son malheur et du crime de Zaïre. Avoir comblé un étranger, un captif, de bienfaits ; avoir donné son cœur, sa couronne à une fille esclave, lui avoir tout sacrifié ; ne vivre que pour elle, et en être trahi pour ce captif même ; être trompé par les apparences du plus tendre amour ; éprouver en un moment ce que l’amour a de plus violent, ce que l’ingratitude a de plus noir, ce que la perfidie a de plus traître ; c’était sans doute un état horrible ; mais Orosmane aimait, et il souhaitait de trouver Zaïre innocente. Il lui fait rendre ce billet par un esclave inconnu. Il se flatte que Zaïre pouvait ne point écouter Nérestan ; Nérestan seul lui paraissait coupable. Il ordonne qu’on l’arrête et qu’on l’enchaîne, et il va, à l’heure et à la place du rendez-vous, attendre l’effet de la lettre.

La lettre est rendue à Zaïre, elle la lit en tremblant ; et après avoir longtemps hésité, elle dit enfin à l’esclave qu’elle attendra Nérestan, et donne ordre qu’on l’introduise. L’esclave rend compte de tout à Orosmane.

Le malheureux Soudan tombe dans l’excès d’une douleur mêlée de fureur et de larmes. Il tire son poignard, et il pleure. Zaïre vient au rendez-vous dans l’obscurité de la nuit. Orosmane entend sa voix, et son poignard lui échappe. Elle approche, elle appelle Nérestan, et à ce nom Orosmane la poignarde.

Dans l’instant on lui amène Nérestan enchaîné, avec Fatime, complice de Zaïre. Orosmane, hors de lui, s’adresse à Nérestan[4], en le nommant son rival. « C’est toi qui m’arraches Zaïre, dit-il ; regarde-la avant que de mourir ; que ton supplice commence avec le sien ; regarde-la, te dis-je. » Nérestan approche de ce corps expirant : « Ah ! que vois-je, ah ! ma sœur ? Barbare, qu’as-tu fait ? … » Á ce mot de sœur, Orosmane est comme un homme qui revient d’un songe funeste : il connaît son erreur ; il voit ce qu’il a perdu ; il s’est trop abîmé dans l’horreur de son état pour se plaindre. Nérestan et Fatime lui parlent ; mais, de tout ce qu’ils disent, il n’entend autre chose sinon qu’il était aimé. Il prononce le nom de Zaïre, il court à elle ; on l’arrête, il retombe dans l’engourdissement de son désespoir. « Qu’ordonnes-tu de moi ? » lui dit Nérestan. Le soudan, après un long silence, fait ôter les fers a Nérestan, le comble de largesses, lui et tous les chrétiens, et se tue auprès de Zaïre.

Voilà, monsieur, le plan exact de la conduite de cette tragédie, que j’expose avec toutes ses fautes. Je suis bien loin de m’enorgueillir du succès passager de quelques représentations. Qui ne connaît l’illusion du théâtre ? Qui ne sait qu’une situation intéressante, mais triviale, une nouveauté brillante et hasardée, la seule voix d’une actrice, suffisent pour tromper quelque temps le public ? Quelle distance immense entre un ouvrage souffert au théâtre et un bon ouvrage ! J’en sens malheureusement toute la différence. Je vois combien il est difficile de réussir au gré des connaisseurs. Je ne suis pas plus indulgent qu’eux pour moi-même, et si j’ose travailler, c’est que mon goût extrême pour cet art l’emporte encore sur la connaissance que j’ai de mon peu de talent.

  1. Cette lettre, mise jusqu’à ce jour en tête de Zaïre, a été imprimée dans le Mercure d’août 1732, pages 1828-43. Antoine de La Roque, né en 1672, mort à Paris le 3 octobre 1744, avait obtenu le privilège du Mercure en 1721. (B.)
  2. Deux fameux avocats.
  3. Acte II, scène iii.
  4. Acte V, scène x.