Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 261

Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 263-264).
◄  Lettre 260
Lettre 262  ►

261. — Á M. DE CIDEVÎLLE.
Ce samedi, 9 mai.

Mme de Fontaine-Martel est malade, et moi aussi ; il faut que je la veille, et j’ai besoin d’être veillé ; il faut que je sorte, et j’ai besoin d’être couché ; il faut que je vous écrive mille choses, et je n’ai pas le temps d’écrire un mot : tout ce que je puis vous dire, mes chers amis, c’est qu’il est nécessaire de suspendre l’impression d′Ériphyle ; mes changements ne sauraient être assez tôt prêts, et seraient assurément très-mal faits, dans la foule des occupations, des désagréments, et des maux qui me traversent. Je vous demande en grâce de cacheter sur-le-champ Êriphyle, ou de me l’envoyer irrémissiblement par la poste ; que Jore suspende tout, jusqu’à nouvel ordre. Adieu, cari amici ; il faut ou qu′Ériphyle soit entièrement digne de vous, ou qu’elle ne paraisse point. Valete.