Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1813
Pas de nouvelles de votre pièce au bout de 48 heures ! ça m’embête. Je comptais sur Caroline pour m’en donner. Néant ! Sans doute, elle a la migraine.
L’incertitude où je reste quant à l’affaire de cette Bibliothèque m’agace incroyablement. Vous qui êtes dans le cabinet du ministre, pourriez-vous savoir par Charmes, où en sont les choses ? Je ne demande que ça. J’ai même regret qu’on se soit occupé de moi. La faute en est à ce bon Tourgueneff. Il me répugne de devenir un fonctionnaire.
Cependant… Enfin je voudrais savoir à quoi m’en tenir et n’y plus penser.
Notez que je vis dans l’immobilité, la solitude, et l’obscurité.
Je suis bien curieux aussi de la visite que vous ferez à mon ami Baudry. Il va sans dire que je ne peux écrire. Sa lettre à ce sujet est un chef-d’œuvre ! Oh ! les bourgeois ! Et celui-là en est un joli.
Gardez-moi les journaux sur votre pièce.
Je vous embrasse.
Votre vieux.