Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 8-9/1785
Je retrouve votre lettre sur ma table. Je n’y ai donc pas répondu ? Mille excuses pour cette grossièreté involontaire ! et redoublements de souhaits pour l’an 1879 ! pour vous et les chers petits enfants.
Vous n’êtes pas près de me voir parce que je ne pense pas aller à Paris, et comme il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, je pioche mon affreux roman, en désespéré.
Et j’approuve absolument la conduite de Zola. Je ne partage pas ses doctrines ; mais ses critiques me semblent parfaitement justes et même modérées.
Mais à force d’hypocrisie on est devenu idiot. Tant pis pour les imbéciles qui se fâchent.
J’oubliais un souhait de bonne année pour votre époux ; le voici :
Je lui souhaite de ne plus manquer à sa parole, et de ne plus préférer à ma littérature celle de Sarah Bernhardt. Voilà tout.
Et pour me venger de lui, je me permets d’embrasser Mme Marguerite Charpentier une fois de plus.