Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 7/1506

Louis Conard (Volume 7p. 214).

1506. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, mardi, 3 heures, 20 octobre 1874.
Pauvre Chat,

À quelle heure dois-je t’attendre samedi prochain ? Je dis samedi, puisque tu restes inflexible.

Tu feras bien de venir. Je ne suis pas très gaillard, ni au moral, ni au physique. Je crois qu’en vieillissant la solitude me devient plus difficile à porter. Bouvard et Pécuchet allaient merveilleusement la semaine dernière, mais depuis que je me suis dérangé pour aller à Lizors, il y a une forte baisse, et dimanche je me suis ennuyé à mourir.

Hier j’ai été voir le sieur Beaucantin qui ne m’a donné aucun renseignement.

Dis-moi comment ton mari a supporté le voyage de Marseille.

Le bon Laporte vient dîner chez moi jeudi.

Peut-être sera-ce une raison pour t’avoir un peu plus tôt, car je sais que ce troubadour te plaît.

Je t’embrasse.

Ton vieux Cruchard.