Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 7/1500

Louis Conard (Volume 7p. 208-209).

1500. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset] Jeudi 1er octobre 1874.
Mon Loulou,

[.....] J’attends lundi 500 francs. Ernest me donnera les autres 500 francs plus tard. Qu’il n’oublie pas non plus de payer mon terme le 15 courant ! Je voudrais bien qu’il me donnât mes comptes, pour que je sache enfin ce que je possède et que je ne sois pas toujours à lui demander de l’argent. Je voudrais que nous prissions des époques fixes. J’ai peur de me réveiller un beau jour sans le sol !

Ce que je désire d’abord, c’est voir ma pauvre nièce ! En quatre mois, rien que deux jours ! pas plus !

Il me semble d’ailleurs que nous avons besoin de conférer ensemble et que ça nous fera du bien. Je me réjouis en songeant que je n’ai plus qu’une quinzaine à passer dans la solitude, car je compte sur toi le 15 prochain, ma chérie.

Depuis que je suis revenu ici, j’ai fait sept pages ! Mon premier chapitre sera terminé quand tu viendras.

J’espère que la peinture, cultivée dans la compagnie de ta chère Frankline, t’aura un peu remonté le moral.

Adieu, pauvre chat. Mille tendresses de

Vieux.

Je suis bien fâché que vous ayez raté votre location de Pissy. Il me semble que depuis quelque temps ça ne va pas […].