Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 7/1391

Louis Conard (Volume 7p. 49).

1391. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris], dimanche [10 août 1873].
Mon Loulou,

Le sieur Carvalho m’a ouvert la porte lui-même, à 7 heures précises, et tout m’a l’air d’aller de mieux en mieux.

1o  L’Oncle Sam sera joué au commencement d’octobre. Donc, je ne passerai pas avant le milieu de janvier ou le commencement de février, ce qui me laisse tout mon automne pour travailler à Bouvard et Pécuchet.

2o  Mme Doche a été acceptée d’emblée. Je viens de lui écrire. J’ai trouvé sur ma table trois énormes paquets d’épreuves de Lemerre et je viens de les corriger.

On ne parle que de la Fusion[1] et on est monarchique. J’ai affiché des principes rouges !

Il faut que j’aille au spectacle deux ou trois fois pour voir des acteurs : c’est ce que je ferai cette semaine, où je vais me livrer aussi à de courses de livres.

Vieux était un peu triste hier dans le wagon, triste d’avoir quitté sa pauvre fille. Et je suis arrivé à Paris en regrettant mon petit Duplan…

Encore un bon bacio.


  1. Tentative de réconciliation entre le Comte de Paris et le Comte de Chambord.