Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1327

Louis Conard (Volume 6p. 416-417).

1327. À PHILIPPE LEPARFAIT.
Mardi 17 septembre [1872].
Mon cher Philippe,

Le médaillon en bronze, — que j’ai vu hier et que je trouve très bien, — te sera adressé très prochainement.

Dans une quinzaine je recevrai à Rouen trois terres cuites, une pour moi, une pour toi, une pour d’Osmoy.

Mais ce n’est pas pour cela que je t’écris. Voici l’histoire, voici l’histoire (sic).

L’éditeur Charpentier veut devenir le mien, et racheter à Lévy tous ses droits sur mes œuvres. On me conseille d’écouter ses propositions. Mais, pour cela, il faut que je sois complètement libre vis-à-vis du fils de Jacob. Je voudrais en même temps faire acheter à Charpentier ce qui reste de Dernières chansons et m’entendre avec lui pour une édition complète des œuvres de Bouilhet. Cet hiver Charpentier m’avait sollicité indirectement. Il revient à la charge. C’est très sérieux.

Donc, mon cher monsieur, fais-moi le plaisir de me dire précisément à quelle époque tu ne devras plus rien au Lévy, afin que je puisse prendre avec Charpentier un arrangement net.

Quant au Vaudeville, voilà deux fois que j’y vais sans pouvoir mettre la main sur Carvalho. J’y retournerai ce soir, et je serais étonné si je retournais à Croisset sans lui avoir lu le Sexe faible.

Retourne chez Gally de ma part. Et que la commission du terrain fasse quelque chose, ô mon dieu !

Embrasse ta mère pour moi. Ton G. F.

Réponds-moi tout de suite. Je serai revenu à Paris vers jeudi ou vendredi de la semaine prochaine.