Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1315

Louis Conard (Volume 6p. 398-399).

1315. À PHILIPPE LEPARFAIT.

Bagnères-de-Luchon, Haute-Garonne.
Rue de la cité, 8. Maison Bonnette.

Mardi 23 [juillet].
Mon cher Bonhomme,

Tu n’as pas compris un seul mot de ma dernière lettre.

Je te disais d’écrire à Claye pour savoir ce que Lévy lui avait répondu, quand Claye lui a parlé du papier signé par toi et moi. Le silence de Claye m’étonne.

Tu ne peux pas devoir trois mille francs, puisque la moitié de l’édition était vendue au mois de mai. Il faudrait savoir de combien tu es redevable maintenant à Lévy.

Je serai de retour à Paris vers le 8 ou le 10, et peut-être y resterai-je pour m’occuper du placement du Sexe faible, auquel je travaille sans discontinuer.

Il ne faut pas plus compter sur d’Osmoy que s’il n’existait pas et je voudrais en finir, en finir ! nom de dieu !!!

Je supplie Duprez de s’occuper d’un terrain. Ils sont trois pour cela. Fais-moi le plaisir d’aller chez Duprez et chez Galli et de stimuler leur zèle.

Ton père avait dit qu’il s’occupait du médaillon. Où en est-ce ? Terminons quelque chose, au nom du ciel !

La besogne que je fais sur le Sexe faible n’est ni facile ni gaie ; mais le scénario sera, dans 15 jours, assez complet pour que l’on comprenne admirablement la pièce. Il n’y aura peut-être plus que 5 ou 6 scènes à écrire et tout le 1er  acte.

Si je ne m’arrête pas à Paris en revenant d’ici, ce sera pour le mois de novembre.

À toi.

Je t’embrasse.

Ton.