Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1244
1244. À SA NIÈCE CAROLINE.
Lundi, 4 h. ½. [Début de décembre 1871.]
Mon pauvre Caro,
Il m’est impossible d’aller vous voir aujourd’hui. J’attends d’Osmoy qui doit arriver à 5 heures (d’après son télégramme d’hier). J’ai du côté de l’Odéon des embêtements graves.
Que ferai-je demain ? Je n’en sais rien. Je tâcherai d’aller embrasser notre chère vieille, quand même.
Si tu avais quelque chose de particulier à me mander, envoie-moi un commissionnaire.
Il est probable que je serai chez vous à l’heure du déjeuner (ou pour le déjeuner). Mais j’aime mieux ne pas donner de rendez-vous.
Demain, j’attends Tourgueneff qui doit être arrivé de ce matin à Paris.
Ma Préface, que j’ai retouchée, a fait fondre en larmes E. de Goncourt : il la trouve magnifique. Je l’ai encore retravaillée jusqu’à 3 heures du matin.