Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1196
1196. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jeudi soir [1871].
Me voilà non loin de vous, Princesse, et pas encore près de vous cependant, car je suis empêtré dans des affaires théâtrales fort compliquées, d’autant plus que j’ai peu de temps à moi. Il faut que je m’en retourne bientôt à Croisset.
Je me propose d’aller vous voir dimanche. Si je n’ai pas trop de rendez-vous, samedi soir je pousserai même l’audace jusqu’à vous demander l’hospitalité pour vingt-quatre heures ; cela me ferait une bonne soirée.
Seriez-vous assez bonne pour m’envoyer l’adresse de M. Benedetti[1], dont je viens de recevoir le volume ?
Je vous baise les deux mains très longuement en me mettant à vos pieds, ce qui est une jolie place
et suis, Princesse,
Votre.
- ↑ Ma mission en Prusse, 1 vol., Plon, éd.