Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 6/1101

Louis Conard (Volume 6p. 117-118).

1101. À SA NIÈCE CAROLINE.
Mercredi soir, 6 heures [début de juin 1870].
Mon Loulou,

Nous avons eu à 5 heures un désappointement, en ne recevant pas de lettre de toi.

« Notre pauvre fille » ne nous a pas écrit depuis samedi.

Ta grand’mère allait très bien, depuis dimanche surtout, le dîner de jeunes gens l’ayant divertie. Mais, aujourd’hui, la privation de ta correspondance l’assombrit.

Je viens d’avoir la visite du général Valazé en uniforme.

Tableau dans Croisset !

Rien de neuf d’ailleurs. Ah ! j’oubliais ! D’Osmoy m’écrit qu’il viendra me voir dans quinze jours. Tiendra-t-il parole ?

Si la Princesse vient déjeuner et dîner un de ces jours à Croisset, je compte sur toi, absolument, pour faire les honneurs et briller.

Adieu, pauvre chérie.