Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0994
Votre lettre datée de l’autre dimanche n’est arrivée à Croisset que mardi dernier et a couru après moi dans mes différentes pérégrinations, si bien qu’elle m’a rejoint ici avant-hier, jour où je me proposais d’aller chez vous.
Tout est difficile ! car je dois être revenu à Croisset jeudi prochain pour y recevoir Tourgueneff, qui me promet sa visite depuis quatre ans ! et qui de Croisset ira baptiser sa petite-fille à Saumur, puis de là chasser les perdrix en Angleterre.
Tout ce contre-temps me contrarie plus que je ne saurais dire.
Ma visite au cher Saint-Gratien n’est du reste que différée. Le mois prochain, vers le milieu d’octobre, je compte prendre ma revanche.
Agréez donc mes excuses, Princesse (mes regrets serait une expression plus juste), et permettez-moi de vous baiser les deux mains en vous priant de croire que je suis Votre très humble et très affectionné.