Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0934
Je ne comprenais rien, en effet, à la seconde partie de votre lettre. Je croyais mal lire ; je me creusais la cervelle. Enfin tout est éclairci et je vous renvoie le billet destiné à Chennevières.
Mais il ne faut plus, Princesse, être si modeste ou si railleuse, c’est-à-dire écrire une ligne comme celle-ci. « Je me croyais si loin de votre pensée. » Vous loin de ma pensée ? Est-ce possible ?
La mort de ce pauvre abbé Coquereau m’a fait doublement de peine. Je savais que vous aviez pour lui beaucoup d’affection et sa personne m’était très sympathique.
Quelle triste chose que… tout, n’est-ce pas ?
C’est pour s’étourdir qu’il faut se ruer sur une marotte quelconque, heureux quand elle ne se brise pas dans vos mains !
Puisque l’Exposition vous ennuie (sentiment que je partage entièrement), je vous engage à lire dans un des volumes de Renan : Essais de Morale et de Critique, un article intitulé Poésie de l’Exposition ; ça vous plaira.
Je vous remercie, Princesse, pour toutes les bonnes choses aimables et charmantes que vous m’envoyez.
Croyez à mon sincère attachement et permettez-moi de vous baiser les deux mains en me disant