Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0850

Louis Conard (Volume 5p. 217-218).

850. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset, juin ? 1866].
Chère Caro,

N’oublie pas de me rapporter : 1o  un gros paquet de journaux que l’on a dû remettre à mon portier peu de jours avant votre arrivée ; 2o  le volume du père Michelet (il m’en a fait cadeau avant votre départ) ; 3o  enfin toutes lettres et brochures qui peuvent être chez moi depuis mon dernier voyage.

Je me réjouis de savoir que mon humble « réduit » vous plaît. Par l’affreux temps qu’il fait, vous êtes mieux chez le ganachon qu’à l’hôtel. Tu vas pouvoir faire des courses, mais tu n’as pas la Divine pour te trimbaler avec elle dans les musées.

Quand revenez-vous ?

Je me garderai bien de dire à Ed. de Goncourt la rencontre qu’il a faite et sa méprise, afin d’éviter un suicide.

Nous avons aujourd’hui à dîner la mère Lebret. Quelle fête !

Adieu, mon pauvre loulou. Je t’embrasse très fort. Amitiés à ton mari.

Ton vieil oncle.