Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0746
Je viens réclamer de votre complaisance un petit service que vous ne me refuserez pas, j’en suis sûr.
Voici le fait :
Le Journal de Rouen a publié ces jours derniers une lettre de M. de Nieuwerkerke (le directeur des musées impériaux) à propos du musée Campana. M. Cornu et ses deux co-administrateurs, justement blessés par les imputations contenues dans cette lettre, ont dû nécessairement y répondre. Vous avez reçu cette réponse ; ils espèrent que vous la publierez intégralement et le plus tôt possible. C’est un droit qu’il leur serait pénible de réclamer par sommation d’huissier.
M. Cornu, qui sait que vous êtes de mes amis, m’a prié de faire auprès de vous cette démarche officieuse.
J’ajoute, de mon chef, que M. Cornu appartient au petit groupe de mes plus intimes ! Tout ce que vous ferez pour lui sera fait pour moi.
Mille remerciements d’avance. Je vous serre les mains très cordialement.