Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 5/0731
731. À MADEMOISELLE AMÉLIE BOSQUET.
[Croisset] Mercredi [fin juillet-début d’août 1862].
Je pars sans avoir pu vous dire adieu. Accepterez-vous mes excuses, chère confrère ? Mais nous comptions un peu sur votre visite.
Tenez-moi au courant de votre roman[1] et, si vous voulez que je le lise en manuscrit, envoyez-le-moi à Paris, car il est peu probable que je revienne au mois de septembre à Croisset.
Je n’ai encore aucune nouvelle de Salammbô ! Dès que le marché sera fait, je vous en préviendrai, puisque vous vous intéressez à ce lourd colis.
Vous m’avez semblé, la dernière fois que nous nous sommes vus, en bien bonnes dispositions. Continuez ; vous aurez, un jour, votre succès.
Quant à moi, je suis sec comme un caillou et vide comme un cruchon sans vin.
Pensez à moi quelquefois, et croyez à la profonde affection de votre
G. F.
- ↑ Louise Meunier.