Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 4/0557

Louis Conard (Volume 4p. 226).

557. À JULES DUPLAN.
[Croisset, fin septembre 1857.]
Vieux,

J’ai compris par un article d’Aubryet que Pontmartin m’avait pulvérisé dans le Spectateur. Pouvez-vous m’envoyer cette ordure ? Je suis comme Gernaude, j’aime à être injurié, ça m’excite.

Lisez-vous l’Homme à Gleyre ? J’ai écrit environ 15 pages de Carthage, c’est-à-dire à peu près la moitié du premier chapitre. J’ai peur que ce ne soit bien embêtant, franchement ; il me semble que je tourne à la tragédie et que j’écris dans un style académique déplorable. Adieu, vieux, écrivez-moi moult souvent et très longuement ; quant à moi, il est très tard et je suis éreinté.

Je vous embrasse.