Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 4/0517

Louis Conard (Volume 4p. 154-155).

517. À SON FRÈRE ACHILLE.
[Paris] Vendredi [23 janvier 1857].

Je passe demain en police correctionnelle 6e chambre, à 10 heures du matin.

Mais je serai très probablement remis à quinzaine, parce que Me Sénard ne peut plaider pour moi ce jour-là ni samedi prochain.

Je m’attends à une condamnation, car je ne la mérite pas.

Rien à faire, ne bouge pas, reste tranquille.

Ah ! qu’on est fier d’être Français !
Quand on regarde la colonne.

À toi, mon cher Achille ; je te prends par ta longue barbe et t’embrasse sur les deux joues.

À toi.

Ton frère.