Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 3/0439

Louis Conard (Volume 3p. 385).

439. À LOUISE COLET.
[Mardi soir, 10 heures, 22 novembre 1853[1].]

J’avais ici depuis deux jours un énorme paquet du Crocodile que j’ai décacheté et dont je ne t’envoie qu’une partie. L’autre consistait en un re-paquet (inclus dans le tien) à l’adresse de M. Bouilhet. Pour t’épargner la peine de le transmettre et un port de lettres excessif, je te l’envoie par la poste, directement. Est-ce bien ? N’y a-t-il pas indiscrétion ?

Quel mauvais adieu nous avons eu hier ! Pourquoi ? pourquoi ? Le retour sera meilleur ! Allons courage ! espoir ! J’embrasse tes beaux yeux que j’ai tant fait pleurer. À la fin de la semaine une longue lettre.

À toi. Ton G.

  1. Au dos de cette lettre, Louise Colet a écrit : « Première lettre après son séjour à Paris du 10 au 22. Tristes jours. Bouilhet à l’Opéra. Mes irritations, leurs causes, amertumes, dégoût de tout ! Ce n’est pas être ruinée !! »