Correspondance de Gustave Flaubert/Tome 1/0101
101. À ERNEST CHEVALIER.
Croisset, 21 septembre [1845].
Je suis aise, mon bon Ernest, de te savoir si près de moi. Si j’étais libre, j’irais moi-même te voir pour ne pas priver ta mère du temps que, je l’espère, tu lui déroberas pour moi. Viens, ne fût-ce qu’un après-midi ; prends un convoi du matin, tu seras rentré le soir aux Andelys. Il y a longtemps que nous ne nous sommes vus, pauvre vieux. Nous devons avoir bien des choses à nous dire. Je te remercie de la lettre de Lorelli ; je lui répondrai.
Adieu, je t’attends d’un moment à l’autre.
Tout à toi.
Mille choses aux tiens.