Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 1 La Veuve Argument

Œuvres de P. Corneille, Texte établi par Ch. Marty-LaveauxHachettetome I (p. 393-394).
ARGUMENT.

Alcidon, amoureux de Clarice, veuve d’Alcandre et maîtresse de Philiste, son particulier ami, de peur qu’il ne s’en aperçût, feint d’aimer sa sœur Doris[1] qui ne s’abusant point par ses caresses, consent au mariage de Florange, que sa mère lui propose. Ce faux ami, sous un prétexte de se venger de l’affront que lui faisoit ce mariage, fait consentir Célidan à enlever Clarice en sa faveur, et ils la mènent ensemble à un château de Célidan. Philiste, abusé des faux ressentiments de son ami, fait rompre le mariage de Florange : sur quoi Célidan conjure Alcidon de reprendre Doris et rendre Clarice à son amant. Ne l’y pouvant résoudre, il soupçonne quelque fourbe de sa part, et fait si bien qu’il tire les vers du nez à la nourrice de Clarice, qui avoit toujours eu une intelligence avec Alcidon, et lui avoit même facilité l’enlèvement de sa maîtresse ; ce qui le porte à quitter le parti de ce perfide : de sorte que ramenant Clarice à Philiste, il obtient de lui en récompense sa sœur Doris.


  1. Le texte de cette phrase, tel que nous le donnons ici, est parfaitement conforme à celui de l’édition de 1634. Nous croyons devoir en avertir, parce qu’en voyant l’embarras de la construction et l’emploi irrégulier d’aperçût pour aperçoive, on pourrait être tenté de supposer ici quelque faute d’impression.