Contes populaires d’Afrique (Basset)/96

E. Guilmoto, Éditeur (Les Littératures populaires, tome XLVIIp. 230-231).
XLIX. — BUSHMEN

96

LE VENT[1]


Le vent était autrefois une personne. Il devint un être à plumes et il vola, car il ne pouvait plus marcher comme auparavant ; en effet, il vola et il habita dans la montagne. Aussi, il vola. Il était autrefois une personne : c’est pourquoi autrefois il roulait une balle ; il tirait, parce qu’il sentait qu’il était une personne. Il devint un être à plumes, et alors il vola ; il habita dans une grotte de la montagne. Il en sort, il vole et il retourne chez lui. Il y vient pour dormir, il s’éveille de bonne heure et en sort ; il vole loin, de nouveau, il vole loin. Il retourne de nouveau à la maison parce qu’il sent qu’il a à chercher de la nourriture. Il mange encore, encore, encore ; il retourne à la maison ; de nouveau, il y vient pour dormir.




  1. Bushmen Folk-lore ; Folk-lore Journal, of the South-african Folklore Society, Le Cap, S. Solomon, t. II, 1880, in-8, p. 42-43.