Contes populaires d’Afrique (Basset)/41
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LES RICHESSES DE LA KALA’AH[1]
n raconte qu’une caravane y était venue
pour acheter de l’huile. Arrivée à la porte
d’El Adjeraoua, cette même Adjeraoua
dit aux gens qui la composaient :
— Que voulez-vous ?
Ils lui répondirent :
— Nous désirons acheter de l’huile.
— Combien en voulez-vous ?
— Cent charges, dirent-ils.
Elle donna des ordres à ses serviteurs qui leur vendirent de l’huile jusqu’à concurrence de la quantité demandée, après quoi il en resta une quantité considérable. La caravane emporta l’huile et parvint à un endroit près de Ras el Oued, dans le Riras-Dahras. Mais Adjeraoua, qui avait vendu l’huile, trouva une souris morte dans l’huile qui restait ; elle leur envoya un messager pour leur dire que l’huile qu’ils emportaient était corrompue, de revenir en prendre d’autre et de jeter celle qu’ils avaient, à l’endroit où ils se trouvaient, à Ras el Oued. Ils revinrent et elle leur mesura la même quantité d’une autre huile. C’est pourquoi le lieu où ils ont jeté l’huile, nommé Ras el Oued, a été appelé Merdj ez Zit (pré de l’huile), nom qu’il porte encore aujourd’hui.
- ↑ Méquesse, Notice sur la Kalaa des Beni Hammad, Revue Africaine, Alger, Jourdan, t. XXX, 1886, p. 302.