PRÉFACE.
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I.


On trouvera réunis ici, sous le titre de Contes bretons, six récits populaires que j’ai recueillis au foyer de nos veillées bretonnes, et dont la plupart ont déjà paru dans différents journaux assez peu répandus. Deux seulement sont complètement inédits ; ce sont, les deux Fils du Pêcheur et le Meunier et son Seigneur. Si je ne donne le texte breton que de trois de mes contes, c’est uniquement pour ne pas faire un livre de cet essai qui a pour objet spécial d’annoncer une publication beaucoup plus considérable (1)[1] et aussi, — et surtout — de solliciter les avis et les conseils des gens compétents. J’ai pensé, du reste, que ces trois textes seraient suffisants pour donner une idée de la méthode que j’ai suivie, tant pour le breton que pour la traduction.

Je suis de l’avis de Boileau quand il dit : —

Ayez de ces amis prompts à vous censurer.

Je pense que deux lignes de critique sincère et judicieuse, sont beaucoup plus profitables pour un écrivain consciencieux que dix pages d’éloges, d’euphémismes et de digressions à côté de la question. Pour moi, je serai toujours reconnaissant à quiconque me mettra à même de corriger une erreur, ou me fera voir les dangers d’une méthode ou d’un système qui s’écarte des exigences légitimes d’une saine critique.

Je sollicite donc les avis et les conseils. Je ne m’engage pas d’avance à les suivre tous et sans réserves ; mais j’y réfléchirai, je les pèserai, je les discuterai avec moi-même et avec mes amis, et toutes les fois que je les croirai justes et de nature à exiger des corrections, des modifications, ou même un changement complet de méthode, — je n’hésiterai pas à les écouter et à les mettre en pratique. Et ce n’est pas seulement pour les contes et les récits que je parle ainsi, mais aussi pour les chants populaires, qui sont toujours l’objet de mes recherches et de mes études assidues et de prédilection.

J’avoue que j’éprouve quelque embarras au sujet de la méthode de traduction à adopter pour les contes et les récits que j’ai recueillis. J’ai déjà sollicité et reçu des avis sur ce point, et l’on n’est pas d’accord. Les uns veulent que je me permette quelques légères licences, mais dans la forme seulement, par la raison que la plupart de ces contes ne sont pas plus bretons que français, bien qu’ils se soient mieux conservés chez nous, et qu’on les trouve un peu dans tous les pays, plus ou moins altérés et modifiés, suivant le génie des peuples. — D’autres sont pour une traduction rigoureusement fidèle et littérale. Ils voudraient qu’on traitât les textes des contes bretons avec le même respect qu’un texte d’Homère ou de Virgile, et qu’on reproduisit avec une exactitude absolue les paroles mêmes, — ipsissima verba, — du conteur.

Il me semble que ces derniers accordent une importance exagérée au texte, dans cette question, et que ce qu’il y a de vraiment important dans ces traditions orales du peuple, ce n’est pas la forme, mais bien le fond, la fable, qu’il convient de traiter avec un respect absolu. Enfin, à mon sens, c’est avant tout une question scientifique, mythologique le plus souvent, — mais non philologique ou grammaticale. Cette fidélité rigoureuse, ce mode de traduction presque mot-à-mot est possible, désirable même, pour les chants populaires où la forme est précise et bien arrêtée, — en ce sens du moins que la même personne chante toujours les mêmes chansons de la même manière. Mais il n’en est pas ainsi pour les contes. Chaque récit varie sensiblement, dans la forme au moins, suivant le conteur ; et quelquefois aussi chaque conteur a deux ou trois manières différentes de débiter le même récit, suivant la composition de son auditoire. Le collecteur, ou l’éditeur, est nécessairement appelé à intervenir parfois, pour élaguer certains détails, ajouter par-çi par-là, un mot, une phrase complétive ou destinée à ménager une transition, ce dont les conteurs populaires se montrent ordinairement assez peu soucieux.

— C’est pour cela que, sans jamais m’écarter bien sensiblement du texte breton, et en ayant toujours un respect absolu pour la fable, je n’ai pas cru devoir m’astreindre dans mes traductions à la fidélité qu’on serait en droit d’exiger pour un texte classique.

Je le répète, — je pense que, dans cette question, le fond doit primer la forme. Il n’y a pas ici de texte véritablement authentique et arrêté, et il faut de toute nécessité faire la part de l’éditeur ; tout ce qu’on peut lui demander raisonnablement c’est que cette part soit aussi petite que possible.

Du reste, on trouvera ici des essais de traduction présentant différents degrés de fidélité au texte breton. Les trois premiers contes ont été traités avec quelque liberté dans la forme, — liberté relative veux-je dire ; le quatrième et le cinquième serrent de plus près le texte, et le sixième est tout-à-fait littéral.

Sans vouloir faire une étude complète sur la matière, (bien loin de là), — je veux dire, ici, quelques mots sur nos contes populaires et sur la méthode qui a présidé à mes recherches. Je reviendrai, une autre fois, sur ce sujet avec plus de détails. —

II.


La littérature orale et traditionnelle des Bretons-Armoricains se divise en deux grandes branches : — La poésie, qui comprend les chants populaires de toute nature, — et la prose, qui comprend les contes, et récits de tout genre. Je ne parle pas du théâtre ; ce n’est pas de la littérature orale proprement dite.

C’est ainsi que les peuples Scandinaves ont leurs sagas à côté des eddas, — et les Orientaux, les contes des Mille et une nuits, à côté des grands poëmes indiens et persans.

Notre poésie populaire commence à être connue, quoiqu’il y ait encore beaucoup à faire sur ce point ; mais nos anciens contes de veillées, les récits traditionnels de la muse rustique et les superstitions qui ont cours dans nos campagnes, sont encore presque complètement inconnus. Je n’ignore pourtant pas que quelques écrivains bretons, et même d’autres qui ne connaissaient en aucune façon la Bretagne, ont publié des contes et des récits plus ou moins populaires, et qui tous avaient la prétention de reproduire fidèlement les traditions qui se sont perpétuées de génération en génération dans nos chaumières et nos manoirs. Mais malheureusement dans ces compositions, écrites d’aprés des souvenirs vagues, ou purement imaginaires, l’écrivain se substitue presque toujours au narrateur rustique, et son imagination se donne trop libre carrière. Aussi, sauf deux ou trois fois peut-être, dans le Foyer breton de M. Émile Souvestre, le vrai caractère de cette littérature populaire n’a-t-il pas été reproduit, le fond n’a pas été atteint, et c’est pourtant le côté vraiment important de la question.[2] — Il y a donc là une mine encore inexplorée, plus riche et plus intéressante qu’on ne le croit généralement, et dont la science et la critique ne doivent pas négliger plus longtemps de s’enquérir et de s’occuper sérieusement. Il sortira de cette étude, j’en ai la conviction, des résultats inattendus et des éléments de comparaison précieux pour l’histoire, l’ethnographie et la mythologie comparées des peuples d’origine celtique.

Nos contes populaires sont incontestablement plus anciens que nos chants ; ils sont aussi plus dans le courant des traditions anciennes et, en un mot, plus foncièrement celtiques.

Le merveilleux et l’aventure, le désir de pénétrer l’inconnu et de s’élancer au-delà des limites et des horizons terrestres, forment le fond et le caractère principal de nos traditions nationales. C’est aussi dans cette soif toujours inassouvie et toujours persistante d’idéal et d’inconnu qu’un écrivain breton croit trouver, sinon l’excuse, du moins l’explication du penchant irrésistible des Bretons à l’ivresse. — Ne dites pas, ajoute-t-il, — « que c’est appétit de jouissance grossière, car jamais peuple ne fut d’ailleurs plus sobre et plus détaché de toute sensualité : non, les Bretons cherchaient dans l’hydromel ce qu’Owenn, saint Brandan et Pérédur poursuivaient à leur manière, la vision du monde invisible. » —[3].

Ce qui nous frappe, en second lieu, dans les contes bretons, c’est la place qu’y tiennent les animaux, transformés par l’imagination en créatures intelligentes, et presque toujours bienveillantes et secourables à l’homme. Aucune race ne conversa aussi intimement que la race celtique avec les êtres inférieurs et ne leur accorda une aussi large part de vie morale. La mansuétude envers les animaux compte au nombre des vertus théologales chez les Brahmanes : «  — La douceur envers tous les êtres, en action, en pensée, en paroles, la protection, la libéralité, constituent le devoir des sages. Chez la plupart des hommes, c’est la force qui domine ; mais les sages exercent la compassion envers leurs ennemis même. »[4]

Dans ces narrations étranges, l’homme et l’animal vivent ordinairement en communion de pensées et d’intérêts ; ils conversent ensemble, familièrement, ils sont amis, presque frères, et se rendent des services réciproques. Tel personnage se présente à nous successivement sous les formes les plus diverses ; comme le vieux Protée de la fable grecque, il est tour-à-tour homme, quadrupède, oiseau, poisson, flamme, arbre, fontaine ; — et il est peu de contes où le héros ne soit l’obligé d’un animal quelconque, depuis l’aigle et le lion, jusqu’au roitelet et à la fourmi ; depuis la baleine, jusqu’au moindre petit poisson. C’est un naturalisme sans bornes. Parmi tous les êtres de la création, je ne vois guère que le corbeau, le loup et le serpent ou le dragon qui ne soient pas sympathiques à l’homme et disposés à lui venir en aide. Dans la mythologie Scandinave, ces trois animaux symbolisent aussi la méchanceté et le mal. Le corbeau est une forme de Loki, principe du mal. Il mit au monde Hela (la Mort), le grand serpent qui fut jeté dans la mer, où il demeure plongé, entourant la terre de ses replis, — et le loup Fenris, principe destructeur, et qui dévora la lune.

Cette mansuétude envers les animaux et cette sympathie universelle pour tous les êtres créés me semblent provenir de la croyance à la métempsycose. C’est aussi le sentiment de M. Adolphe Pictet, de Genève, et voici en quels termes il l’exprime : —

… « L’humanité et la nature sont sœurs (pour l’Indien) ; — filles d’un même principe, elles se mêlent sans cesse par une transformation mutuelle, et l’homme d’aujourd’hui, en rentrant par la mort dans les cinq éléments, peut renaître demain plante ou animal. De là, d’une part, cet esprit de douceur, de bienveillance, de commisération envers tous les êtres naturels qui caractérise à un si haut degré le génie indien ; et de l’autre, ce penchant à la sentimentalité contemplative qui jette une teinte de mélancolie sur la nature entière, et avec laquelle nous sympathisons mieux… qu’avec la manière simple, naïve, insouciante et joyeuse dont les Grecs considéraient le monde extérieur[5]. » —

Un autre caractère de nos contes bretons, c’est une tendre compassion pour les faibles et pour les malheureux. Les cadets, les disgraciés de la nature, bossus, boiteux, aveugles, les pauvres d’esprit, les innocents, comme ils les appellent, sont les héros ordinaires de nos conteurs, et, après une série de travaux prodigieux et d’épreuves surhumaines, ils parviennent toujours à déjouer les trames et les combinaisons les plus perfides, les plus infernales, de leurs ennemis, à triompher de la force brutale des géants stupides, comme des artifices et des magies des enchanteurs, des sorciers, du Diable, — en un mot, de tous les mauvais génies.

C’est aussi ce que M. Alexandre Chodzko dit des contes slaves : —

— « Les héros sont presque toujours autant de cadets de famille, pauvres d’esprit, sots, suivant le monde, foncièrement bons, doux, humbles, et qui, à force de longanimité, de patience et de persévérance à pratiquer la vertu, après maintes épreuves, parviennent au but de leurs efforts. Ils sont très sympathiques envers les animaux, et s’approchent ainsi du modèle dont il y a plusieurs exemples dans les livres sacrés de l’Inde. On n’a qu’à ouvrir une légende du Mahabharata où, pour épargner la vie d’un pigeon, et en même temps pour satisfaire la faim d’un faucon qui le poursuivait, le vertueux prince se fit couper, dans sa propre chair, l’équivalent du poids du pigeon. Au dénoûment de la légende, on voit que le pigeon n’était autre chose que le dieu Agni, et le faucon, le dieu Indra, qui, ayant ainsi éprouvé la vertu du roi, le portent, corps et âme, au séjour des bienheureux. Ailleurs, le même prince ne veut habiter le Paradis qu’à la condition qu’on lui permettra de se faire accompagner de tous ses amis, y compris un chien qu’il affectionnait[6]. » —

D’où viennent ces traditions, ces contes ? — Comment sont-ils arrivés en Bretagne et parvenus jusqu’à nous ? — Tout cela vient évidemment de l’Orient, — m’écrivait il y a quelque temps M. Ed. Laboulaye qui, depuis près de vingt ans, s’efforce de recueillir des contes populaires de tous les peuples. — Oui, ces contes viennent, sinon tous, du moins pour la plupart, de l’Orient ; cela me paraît incontestable ; mais comment et par où ? — Par les Persans et les Arabes, — me disait un autre membre de l’Institut à qui je posais la question. — Mais quand et comment les peuples de l’Europe se trouvèrent-ils en rapports assez directs avec l’Asie pour lui emprunter ses contes et ses légendes ? — Par les croisades, sans doute, et, antérieurement, par les invasions des Arabes ou Sarrasins dans le midi de la France. — Alors, dans le premier cas, celui de l’introduction par les croisades, — ces traditions ne remonteraient pas, chez nous, plus haut que l’année 1096, ou même plus tard, et dans le second cas, elles devraient être plus répandues et mieux conservées de l’autre côté de la Loire : — et c’est précisément le contraire qui a lieu, si je ne me trompe. Je crois même que les contes populaires du midi de la France doivent différer sensiblement des contes bretons et slaves.

Pour moi, je pense que la plupart de ces traditions orales venues jusqu’à nous de génération en génération, faisaient partie du fonds commun que tous les peuples d’origine celtique emportèrent, à différentes époques, de l’Asie, dans les diverses parties de l’Europe où ils s’établirent. Les rapports nombreux, incontestables des contes bretons armoricains avec ceux qu’ont recueillis en Allemagne les frères Grimm, et différents auteurs, entre autres Erben, Bogena Nemçova, Glinski, Campbell etc., — en Serbie, en Lithuanie, en Bohème, en Russie, en Grèce, en Angleterre, dans le pays de Galles, en Irlande et dans les autres pays où se fixèrent les tribus celtiques, dans leurs migrations successives, — paraissent donner quelque poids à cette opinion, et je suis convaincu que de nouvelles découvertes viendront encore lui prêter leur appui. En effet, ces rapports sont frappants : même fond de merveilleux et d’aventures, mêmes fables, même mythologie, même naturalisme, et souvent mêmes héros et mêmes détails. On est tout étonné, quand on lit le recueil des frères Grimm, ou les Contes des paysans et des pâtres slaves traduits par M. Alex : Chodzko, de rencontrer presque tous les mêmes contes dans nos chaumières bretonnes, à peine modifiés et altérés par les conteurs. Parfois aussi, on y trouve les imaginations des poëmes indiens et les conceptions védiques, ou du moins des échos affaiblis, mais reconnaissables encore de ces monuments primitifs. Enfin, les lignes suivantes par lesquelles M. Alex : Chodzko définit les contes slaves, s’appliquent parfaitement aux contes bretons, à tel point que l’on dirait qu’elles ont été écrites exprès pour eux : —

— « Les conteurs slaves racontent monts et merveilles des chars aériens, des chevaux à la crinière d’or, des magiciens et magiciennes mythiques, des géans, des nains, des poissons et des oiseaux qui parlent, des dragons pourvus d’ailes et vomissant du feu, des oiseaux de flamme, dont une seule plume suffit pour éclairer la nuit, du breuvage de l’immortalité que des corbeaux apportent à leurs protégés, des pelotes dont le fil, comme celui d’Arianne, fait traverser au héros les déserts et les labyrinthes les plus inextricables ; il y a des mots et des formules d’une puissance tout aussi infaillible que celle des mantras indiens ; il y a des ermites pénitents qui, en vrais richis indiens, ne vivent que pour mourir, absorbés dans l’union avec Dieu ; il y a des génies malfaisants et bienfaisants qui servent l’homme, des luths harmonieux qui jouent sans qu’on y touche ; il y a tout un monde de créatures ensorcelées, dont il faut briser le charme, pour les rappeler à la vie normale, etc…[7]. » —

J’ai souvent songé à recueillir toute cette littérature orale qui a charmé mon enfance, au foyer du manoir paternel, et aujourd’hui qu’il m’est donné de disposer d’un peu de loisir pour la réalisation de ce projet, je veux y consacrer mon temps et mes soins et y apporter toute la sincérité et l’exactitude désirables en pareille matière. Mon ambition serait, — toute proportion gardée et dans la mesure de mes forces, — de faire pour notre Basse-Bretagne ce que les deux Grimm ont fait pour l’Allemagne. Tous les soirs, je vais m’asseoir au foyer de la veillée, au coin de l’âtre enfumé des fermes et des manoirs bretons, et là, suivant l’usage et les formules antiques, les conteurs les plus renommés de chaque village étonnent et charment tour-à-tour mon esprit par les ressources infinies de l’imagination celtique, si féconde en merveilles, en magies et en enchantements de toute sorte. — Je recueille tout en breton, arrêtant souvent le conteur et lui faisant répéter certains passages, afin de reproduire avec une fidélité aussi rigoureuse que possible le mouvement, les nuances, la physionomie même de ses narrations. Rien de tout cela n’est à dédaigner dans les travaux de cette nature, et un chant, une tradition, un conte populaire n’ont de valeur réelle et d’importance historique ou philologique qu’autant qu’ils sont la reproduction exacte et sans modification d’aucune nature des chants et des récits du peuple. —

Le recueil que je prépare ne contiendra sans doute pas tous les contes, les récits et les superstitions qui ont cours dans nos campagnes ; il faudrait pour cela plusieurs années de recherches encore ; mais j’ose espérer qu’il suffira pour donner une juste idée de l’importance et de la richesse de la mine où gisent ces sources d’information aussi précieuses qu’inconnues, et peut-être mon exemple inspirera-t-il à quelqu’autre breton le désir tout patriotique de continuer mes investigations et de compléter mon travail[8]. —

F.-M. Luzel.








  1. (1) — J’allais livrer à l’impression le manuscrit complet d’un premier volume de contes bretons, — trente-cinq contes environ, — lorsque j’ai appris que M. Reinhold Kœhler, conservateur de la bibliothèque Grand Ducale de Weimar, voulait bien se charger d’annoter ces contes, et de faire les rapprochements auxquels ils peuvent donner lieu avec les traditions analogues des autres pays. Mon manuscrit est donc présentement entre les mains de M. Kœhler, un des hommes les plus savants et les plus compétents de l’Europe en fait de littérature comparée et de traditions populaires, et j’attendrai que son travail soit terminé, pour entreprendre cette publication.
    On peut voir dans le premier numéro de la Revue Celtique, qui va paraître, un spécimen de la science qu’il met dans ces annotations.
  2. — Je dois toutefois reconnaître que M. L. Du Laurens De La Barre, dans deux recueils intitulés : Veillées de L’Armor et Sous le chaume, — a publié d’intéressants récits, qui ont souvent un vrai parfum de terroir breton. Son Bassin d’Or, entre autres, est un charmant petit conte, et bien dans le caractère de nos récits de veillées. —
  3. — Ernest Renan — Poésie des races celtiques —
  4. — Savitri, — poésie héroïque, — Eichoff, — p. 673. —
  5. — Étude sur l’Épopée indienne. — Revue de Paris. — 1er août 1856.—
  6. — Alexandre Chodzko. — Contes des paysans et des pâtres slaves — page 403.
  7. — Contes des paysans et des pâtres slaves — page 402.
  8. J’ai déjà recueilli 120 contes et récits de toute nature ; quand j’en aurai le double, je pourrai croire ma collection à peu près complète. — J’apprends à l’instant et avec grand plaisir que M. G. Milin, auteur de tant d’excellents ouvrages dans notre langue nationale, vient aussi de publier un recueil de contes bretons, avec la collaboration de M. Troude, — chez les frères Lefournier, à Brest. —