Chansons populaires du Canada, 1880/p223
j’entends le moulin tique, tique, taque
Celui qui occupe le milieu du rond a un bandeau sur les yeux. Les danseurs qui forment la chaîne tournent autour de lui en chantant, jusqu’à ce qu’il lui plaise de frapper le plancher d’un bâton qu’il tient à la main. Chacun s’arrête alors, et il lève aussitôt son bâton, de l’extrémité duquel il touche le danseur ou la danseuse vis-à-vis de qui il se trouve. S’il peut nommer la personne qu’il a ainsi touchée, celle-ci le délivre de son bandeau et vient prendre sa place ; sinon, la chaîne recommence à tourner et il lui faut, de son côté, recommencer l’épreuve.
Il est aussi une autre manière d’exécuter cette ronde. On dispose autour de la chambre un nombre de sièges égal à celui des danseurs, moins un ; celui qui tient le milieu du rond n’a pas alors de bandeau ; lorsqu’il frappe le plancher de son bâton, chacun court vite s’asseoir, et celui qui n’a pas été assez vif pour se pourvoir d’un siège paie un gage.
On adapte aussi à cette mélodie les paroles de Mon père a fait bâtir maison :