Chansons populaires de la Basse-Bretagne/Le Gallic
Le Gallic disait, quand le souper fut préparé,
— souper préparé,
Voilà dépensés mes cent écus,
Mes cent écus, mes cent écus,
Tous, moins deux sous.
Le Gallic disait, dans sa passion,[1]
— dans sa passion
— Attrapez-moi mon biniou,
Biniou, biniou,
Que j’en tire un brin de chanson.
Attrapez-moi mon biniou qui est là-bas sur l’arche,
— assurément,
Que je sonne aux jeunes gens
Jeunes gens, jeunes gens
Pour qu’ils dansent tout leur soûl.
Le métier des gentilshommes est de chasser le lièvre,
— Je le sais bien,
Et le métier des jeunes gens,
Jeunes gens, jeunes gens
De courir les ébats.
Le métier des gentilshommes est de chasser la perdrix,
— ri-ri.
Et le métier des jeunes gens,
Jeunes gens, jeunes gens.
Est de conduire les poulettes.
Quiconque a des poulettes, je le prie de les enfermer bien clos,
— A la nuit,
Car, dans cette ville, il y a des chats,
Il y a des chats, il y a des chats,
Qui se promènent de nuit.
- ↑ Passion est ici employé dans le sens de souffrance, agonie.