Imprimerie de Dubuisson et Cie (p. 17-19).



LE BONHEUR

CHANSON DE NOCE
Air : Brigadier, répondit Pandore (Nadaud).
Séparateur


Imitons à table nos pères,
Par la gaîté soyons unis ;
Un bon convive entre deux verres
N’est-il pas entré deux amis ?

Du vin vieux la douce influence
Se fait sentir chez le buveur…

Car s’il vous disait ce qu’il pense,

Vous sauriez qu’il pense au bonheur.

(Bis)


Dans un repas de mariage
L’amour est à l’ordre du jour,
Plaisir et fête, tout engage
L’amoureux à faire sa cour ;
Mais hélas ! respect et prudence
Arrêtent l’élan de son cœur…

Car s’il vous disait ce qu’il pense,

Vous sauriez qu’il pense au bonheur.

(Bis)


Le marin pensant à sa belle
Méprise le flot irrité,
Mais ses yeux suivent l’hirondelle
Qui vole avec rapidité.
« Si tu vas, lui dit-il, en France,
» Emporte un soupir de mon cœur… »

Car s’il vous disait ce qu’il pense,

Vous sauriez qu’il pense au bonheur.

(Bis)


Quand le berger va dans la plaine
Avec son chien et son troupeau,
Le pâturage est son domaine,
Il se croit le roi du hameau ;
Mais s’il voit Fanchon qui s’avance,
Il cueille et lui donne une fleur…

Car s’il vous disait ce qu’il pense,

Vous sauriez qu’il pense au bonheur.

(Bis)


Maintenant, remplissons nos verres.
Trinquons à nos jeunes époux,
Souhaitons-leur des jours prospères,
De leur ivresse enivrons-nous !
Le mari meurt d’impatience…
Accusant minuit de lenteur…

Car s’il vous disait ce qu’il pense,

Vous sauriez qu’il pense au bonheur.

(Bis)


La mariée, ô joie extrême !
Ses doux yeux nous donnent l’espoir
Que dans neuf mois, pour un baptême,
Nous pourrons, ici, nous revoir.
D’un bébé l’heureuse naissance
Au mari fera grand honneur…

Car s’il vous disait ce qu’il pense,

Vous sauriez qu’il pense au bonheur.

(Bis)