Cham - Albums du Charivari/Pantins du Jour
— Des regrets ? Allez au diable ! J’aurais bien préféré ne vous avoir jamais connue ! |
FIN DE L’EXPOSITION.
— Nous allons déménager ce tourniquet. Passez le prendre de l’autre côté. — Merci ! Si je passe, le conseil d’administration me fera payer vingt sous ! |
— Tiens, parait qu’il était encore resté du monde ! |
LES DERNIERS JOURS DE L’EXPOSITION.
Les élèves des écoles de la ville de Paris donnant bien du mal à leurs professeurs pendant la visite dans l’Exposition. |
Pauvres tourniquets ! mourir quand on se sent encore tant de pièces vingt sous dans le ventre ! |
L’exposition s’entourant de ses tourniquets pour faire encore de l’argent avec tous ceux qui viennent lui signifier des procès. |
Le dernier visiteur de l’Exposition obligé d’accepter le restant des bibles non écoulées. |
— Maintenant que vous avez fini à l’Exposition, vous allez partir distribuer des bibles à une peuplade anthropophage qu’on nous signale. |
L’Exposition de 1867 moins fière de ses exploits depuis qu’elle s’aperçoit que ce sont des exploits d’huissier. |
Le dromadaire faisant un procès parce que tout le temps de l’Exposition on l’a traité de chameau. |
Le géant faisant un procès parce qu’on ne lui a pas donné assez de place, et le nain un procès parce qu’on lui en fait prendre trop. |
— Mon pauvre géant chinois, vous pouvez maintenant vous retirer. Il y a un autre géant en train de grandir qui va absorber toute notre attention. |
Allons, voyons, l’Exposition est terminée, faut vous démonter. Vous ne pouvez pas rester de cette taille-là maintenant. |
Musicien hongrois commençant un morceau sur son violon et le finissant sur ses moustaches. |
Les musiciens hongrois ayant bien du mal à suivre la mesure et la voiture, tout ça en même temps. |
VISITE DES ÉCOLES DE PARIS À L’EXPOSITION.
TOTO. — Que je voudrais donc être comme ça ! on ne pourrait plus me fouetter ! |
Les pensionnats de jeunes demoiselles qui s’imaginaient qu’on les conduisait à l’Exposition pour tout voir. — Pas par là, mesdemoiselles ! pas par là ! |
Le maître de pension fourrant tous ses élèves dans l’arithmomètre pour les compter avant de sortir de l’Exposition. |
— Ôtez-vous de là ! le boulet va retourner à Berlin par la grande vitesse. |
— Quel malheur ! voilà l’Exposition terminée ! plus de bourgeois à fouetter ! redevenir poli quand on en a perdu l’habitude ! |
— Cré nom ! on n’a pas plus tôt éteint un volcan qu’en voilà un autre qui se rallume. |
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. (BOILEAU.)
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Résultat surprenant d’une analyse chimique. |
— Elle a un drôle de goût votre romaine ? — J’y ai mêlé du fromage d’Italie, tout ça va ensemble aujourd’hui. |
N’allez pas faire des visites si vous avez pris médecine le matin. |
CODE DU CÉRÉMONIAL.
Reçu en audience par un souverain qui a un anneau dans le nez ; ne lui laissez pas supposer que vous êtes venu dans un but d’amusement seulement. |
Si le souverain auprès duquel vous êtes admis est d’un beau noir d’ébène, n’en profitez pas pour demander où il prend son cirage. |
CODE DU CÉRÉMONIAL.
Si les gens sont malades, ce n’est pas le moment de leur parler des cures merveilleuses opérées par la mort aux rats. |
Ne restez pas toujours sur votre divan, on pourrait croire que vous n’avez pas autre chose pour vous asseoir. |
À la fin d’un dîner lavez-vous les doigts, mais jamais les pieds, dans le rince-bouche. |
Au spectacle placez vos jambes de façon à ce qu’elles ne gênent pas la dame à côté de vous. |
N’attendez pas qu’un monsieur ait quitté le restaurant pour aller finir le morceau qu’il a laissé sur son assiette. |
Réduction de la taille dans l’armée ! Qu’on ait le malheur de porter la main sur moi. |
Réduction de la taille dans l’armée. |
— C’est pas ceux qui les prennent qui les montrent. |
— Ah ! sapristi ! un Aïoussas ! il me demande du feu et m’avale mon cigare tout allumé ! |
LE COIFFEUR. — Ah ! sapristi ! j’aurais dû m’en douter, c’est un Aïoussas ! Il vient de m’avaler mes ciseaux et mes fers à friser ! |
Formation d’un corps de Aïoussas qui avaleront tout le feu de l’ennemi dans la prochaine campagne. |
L’homme casqué, le tombeur des gens affaiblis, n’osant pas trop se frotter à l’homme masqué qu’il croit reconnaître. |
L’HOMME MASQUÉ.
— Je vous préviens, je vous tombe si on me reconnaît sur ma photographie. Arrangez-vous. |
DÉFAITE DE L’HOMME MASQUÉ.
Vaincu par Mayeux auquel il ne peut pas faire toucher les deux épaules. |
— J’avais bien entendu dire que Wagner était ici incognito, mais j’ignorais qu’il eût un fils. |
— C’est donc ça qu’on dit toujours que la musique italienne c’est tout vieilles pièces. |
Les rencontres sur le chemin de fer de Cognac n’ayant lieu que le verre en main. |
— N’écoutez donc pas la Patrie, que voulez-vous que ça y voie goutte ! un journal du soir ! |
Voulant absolument voir de près un Chassepot. |
La police à cheval mettant les voleurs dans la nécessité de se monter de leur côté, sans s’inquiéter de la gêne que cela peut leur occasionner. |
— Ah ! mon Dieu ! que t’est-il arrivé ? — Je siffle mon chien rue de la Paix, et il arrive une bande de voleurs qui m’appellent capitaine ! |
Modification apportée au poëme du Chalet pendant un auguste séjour : Au service de l’Autriche, |
— Mais, ma chère, vous devez vous ruiner avec tous ces cheveux-là ! — Pas du tout, j’ai fait couper ceux de mes deux filles qui sont en pension. |
— Monsieur, je suis garibaldien ! y aurait-il une allusion ? |
— Avec un Vendredi dans la pièce encore ! |