Cham - Albums du Charivari/Les folies du jour. Caricatures politiques et sociales
présidence de la République.
MOULIN À PAROLES. Toujours du son ! À quand la farine ?… |
Ce qu’on appelle un vote de confiance. |
— Vous me ferez deux séances par jour. — Oh ! m’sieu, m’sieu ! — Trois séances, si vous dites un mot ! |
M. ARMAND MARRAST EN 1888.
— La séance de demain sera encore consacrée à la discussion des lois organiques… Voyons, messieurs, il faudrait pourtant en finir ! |
Perfectionnement apporté au corps exécutant de l’interruption. | M. Armand Marrast obligé de remplacer sa sonnette par un instrument de Sax. |
L’orateur de l’Assemblée nationale mis à l’abri d’un coup de main ! | Honneurs rendus aux victimes des luttes parlementaires. |
Pierre Leroux en train de méditer sa constitution. | Pierre Leroux trouve que la table, le gobelet et la muscade serviraient très bien pour le sceau de sa République. |
Art. 3. — L’homme manifeste son existence par rapport à son semblable pour un triple besoin. — Monsieur, j’ai besoin de votre chapeau, de votre bourse et de votre montre. |
Les frères siamois viennent se plaindre à Pierre Leroux de la concurrence fâcheuse qu’il prétend leur faire avec son homme triple et un.
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Inconvénient d’introduire l’or dans le drapeau de la République. | Aspect de la France après la plantation générale des peupliers de Pierre Leroux. |
L’Amour, furieux que Pierre Leroux l’ait fait figurer dans une foule d’articles de sa Constitution, se livre à une piquante vengeance.
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Pierre Leroux considérant le triste sort de ses amendements. |
LA BANQUE HYPOTHÉCAIRE.
LE BOURGEOIS. — La banque hypothécaire, s’il vous plaît ? LE GARÇON. — En face, chez le marchand de papier. |
LE PAPIER EN CIRCULATION.
— Comment ! j’achète pour quatre sous et vous me demandez une livre de billets de banque ? — Mais, monsieur, le papier a toujours été à quatre sous la livre. |
Une dame portant sa bourse de papier-monnaie pour faire plusieurs petits achats. | Inconvénient de jeter du papier-monnaie par la fenêtre à un pauvre. |
L’or et l’argent devenus inutiles par l’usage du papier-monnaie. | M. Thiers soufflant sur le nouvel édifice financier. |
Faisant reconnaître le droit au travail. | — Citoyen, je ne peux pas vous admettre dans ma voiture. — Et pourquoi cela ! — Vous occuperiez deux places, et le cumul est interdit. |
M. Victor Considérant ayant la chance de se voir tout à coup gratifié d’une organisation phalanstérienne avant les temps prédits par Fourier !
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M. Victor Considérant profitant de son organisation phalanstérienne pour surveiller M. Thiers de sa place. |
— Tiens ! les Phalanstériens aiment les grandes queues… Faut que je cache Minet ; s’ils le voyaient, ils seraient capables de le nommer leur président ! |
AU PIED DU MUR. Position fâcheuse où se trouvent placés les socialistes quand on les prie d’expliquer à la tribune leurs sublimes théories. |
— Je te dis, mon ami, que ce sont des Tyroliens… Attends un instant, tu vas voir que ça chante très bien !… |
Inconvénient du paletot-muraille des gardiens de Paris. |
Un gardien de Paris a une heureuse idée qui le met à l’abri d’une partie des inconvénients que pourrait lui attirer son paletot-muraille.
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— Mais, monsieur, je ne vous demande ni la bourse ni la vie ; je suis gardien de Paris. |
Les gardiens de Paris obligés de faire le sacrifice de leur barbe et de leurs moustaches sur l’autel de la patrie. | Un solliciteur à la porte de M. Gervais (de Caen). |
Précaution dont on use avec le prince Louis les jours où l’on sait qu’il doit être interpellé. | L’aigle de Boulogne se livrant à un nouvel exercice. |
M. Leverrier apprend que sa planète a découché. | Ne retrouvant pas sa planète, M. Leverrier se décide à coller à sa place dans le firmament un calcul qui prouve son existence. |
M. Leverrier prend une excellente mesure de précaution avec la Lune ; il numérote toutes les étoiles. | M. Leverrier retrouve enfin sa planète, mais au moment où elle va être dévorée par la Grande Ourse. |
— Comment ! trois sous… Mais ce n’est donc pas vrai l’affranchissement des noirs ? |
— Dis donc, Robert, v’là du propre… On a établi un bataillon de gendarmerie mobile. — Les réactionnaires !… |
Le plus beau résultat du concours ouvert pour la figure de la République. | — M’sieu, vot’ femme est enfin accouchée… V’là votre enfant !… — Je ne veux pas le voir, il est venu au monde passé le 24 février, c’est un républicain du lendemain ! |
Système de charrue à l’usage des colons algériens. | Ferme-modèle dans la province de Constantine. |
Contre-partie du départ des colons français pour l’Algérie. — Les Bédouins s’inscrivent pour venir coloniser les Landes et la Sologne.
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Le prince Louis faisant une petite tournée électorale en Afrique. |
LES NOUVELLES ÉLECTIONS.
— Ma candidature avait assez bien tenu l’autre fois, malheureusement ma profession de foi n’avait pas assez de colle dessous ! — C’est dessus, au contraire, m’sieu, qu’il faut mettre plus de colle, si vous voulez prendre les électeurs. |
— Monsieur veut-il que j’aille voter pour lui ? — Non, fichtre ! on pourrait vous compter comme une boule noire. |
— Mon ami, c’est impossible, tu ne pourras jamais sortir de là-dedans. |
M. DUMAS PRÉPARANT SON ÉLECTION.
LA SOMNAMBULE. — Ah ! il est nommé !… Je le vois !… M. DUMAS. — C’est moi bien sûr qu’elle voit… LA SOMNAMBULE. — Ah ! le beau blond ! le beau blond ! ! |
LE 10 DÉCEMBRE. Électeur allant voter au chef-lieu de canton. |
PROJET D’URNE ROULANTE POUR LES CAMPAGNES.
— Ohé ! la maison !… y a-t-il des électeurs, par ici ?… Ohé, les électeurs, ohé !… |
LE VOTE SUR PAPIER BLANC.
— Mais, citoyen, vous me remettez un bulletin sans qu’il n’y ait rien écrit dessus. — Dam, monsieur, on m’a dit comme ça qu’y fallait voter avec un papier blanc. |
UN CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE.
— Mon ami, portez-moi !… |
— Décidément, prince, les effets de votre oncle ne vous vont pas, ils sont trop grands pour vous !… |
Le soir où M. Marrast a appris qu’on lui refusait une augmentation de traitement. |
M. CABET PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
LE VOYAGEUR. — Comment ! la France ça n’est plus ici ? M. CABET. — Non, monsieur, la France, est maintenant en Amérique ; j’ai envoyé tout le monde en Icarie, il ne reste plus personne ici… |
— Qu’est-ce que vous cherchez, citoyenne ? — Un président, ma chère amie. — Tiens ! et moi aussi ! |