Imprimerie de Dubuisson (p. 12).

RÊVERIE


 
Moi, quand le noir chagrin m’accable,
J’aime entendre mugir le vent.
J’aime autour de moi que tout tremble,
Plus calme, j’écoute en rêvant !…

En songeant à ma triste vie,
Je m’exprime par des sanglots ;
C’est pourquoi j’aime l’harmonie
Entre la nature et les flots.

Croyez que si je fuis vos fêtes
Oh ! non, ce n’est pas par mépris,
Mais vous réveillez les tempêtes
Dans ce cœur de vous incompris !

Parfois vous voyant je fuis vite,
C’est qu’alors, préférant errer…
Je vais où mon esprit m’invite,
Loin du bruit… rêver ! espérer !

Vous riez de mon air sauvage,
Vous ignorez tous mes tourments ;
Heureux, vous, cœurs exempts d’orage,
Riez dans vos beaux vêtements !…