Ce petit air badin
La Chanson française du XVe au XXe siècle, Texte établi par Jean Gillequin, La Renaissance du livre, (p. 145).
CE PETIT AIR BADIN
Air : Jupin de grand matin.
Ce petit air badin,
Ce transport soudain
Marque un mauvais dessein :
Tout ce train
Me lasse à la fin :
De dessus mon sein
Retirez cette main.
Que fait l’autre à mes pieds ?
Vous essayez
De passer le genou :
Êtes-vous fou ?
Voulez-vous bien finir
Et vous tenir ?
Il arrivera, monsieur,
Un malheur.
Ah ! c’est trop s’oublier !
Je vais crier :
Tout me manque à la fois :
Et force, et voix…
En rentrant, avez-vous
Tiré du moins sur nous
Les verrous ?
Piron.