La Verdure dorée/Personne ne saura jamais

La Verdure doréeÉditions Émile-Paul frères (p. 245).

CXLV


Personne ne saura jamais
Que je te vis cueillir des roses
Au mois de mai
Sur les rosiers aux étiquettes de bois jaune
Par un ciel bleu comme ta robe.

Personne ne saura jamais
Que tu fus douce à ma colère
Au mois de mai,
Que tu pleurais dans un bouquet de violettes,
Que les larmes mouillaient tes lèvres.

Personne ne saura jamais…
Trop transparentes libellules
Au mois de mai…
Ton léger souvenir s’enfuit comme une plume
De tourterelle au clair de lune.