Bulletins d’arboriculture, de floriculture et de culture potagère/Poire Léonce de Vaubernier

Poire Léonce de Vaubernier
Bulletins d’arboriculture, de floriculture et de culture potagère (p. 112-113).

Poire Léonce de Vaubernier.

La poire dont nous donnons dans ce fascicule le portrait si bien réussi est un gain posthume de Léon Leclerc de Laval. Cette variété a été répandue, si nous sommes bien renseigné, par M. Hutin. Bien que l’époque précise de son introduction dans les jardins ne nous soit pas connue, nous pouvons affirmer que ce fruit est d’obtention toute récente. Nous ne le trouvons décrit dans aucun ouvrage pomologique, pas même dans le Dictionnaire pomologique de M. André Leroy.

Seul le Catalogue raisonné et descriptif de la maison Simon-Louis en donne une description abrégée et le classe dans la me catégorie de mérite, qui, soit dit en passant, renferme une quantité de très bons fruits.

Sans vouloir placer absolument ce fruit au 1er rang, nous estimons néanmoins que le jugement des pomologues érudits qui rédigent cette utile publication est un peu sévère pour cette variété.

Le fruit est de forme obovée ; il est bien régulier, quelque peu déprimé sur les côtés.

Épiderme rugueux, rouillé sur fond ocre et fortement frappé de rouge foncé pointillé de jaune du côté du soleil.

Le pétiole est court, ligneux et implanté d’aplomb sur le fruit.

Le calice est ouvert, assez large, à segments ligneux.

La chair est jaunâtre, demi-fine, très agréablement parfumée et d’une texture toute particulière ; elle est à la fois onctueuse, serrée et compacte ; on n’exagère pas en disant tassée.

Le bois est d’un brun très clair, luisant, à petites lenticelles allongées très clair semées.

Les boutons sont assez gros, insérés sur des rameaux trapus.

L’arbre est extrêmement fertile sur franc et sur coignassier ; vigueur modérée.

L’ensemble de ces qualités fait de la poire Léonce de Vaubernier un type à part, une variété caractérisée aussi bien par son aspect extérieur que par la couleur, le goût sui generis et la consistance de la chair ; c’est ce qui nous a surtout porté à le faire connaître. En somme, un bon fruit, mûrissant en septembre avant la saison de la grande volée.