Boutade
BOUTADE.
Oh ! que vous êtes plats, hommes lâches, serviles ;
Oh ! que vous êtes plats, vous, qu’on nous dit si beaux ;
Oh ! que vous êtes plats, que vos âmes sont viles,
Vous, de la royauté-charogne, vrais corbeaux !
Oh ! qu’elle fait dégoût, la tourbe laide et bête,
Levain que repétrit chaque jour un journal,
Dans la bourbe et l’ordure, entrant jusqu’à la tête,
Poursuivant son cornac de son vivat banal.
Enfer ! ils valent bien qu’un tyran les gouverne,
Leur insufflant la peur par son lourd porte-voix,
Ces étroits boutiquiers, qu’enivre une giberne,
Bayards de c… de s… tourneb…… de R… !
Au sage qui leur dit ce qu’est leur monarchie,
Qu’ils sont les n… p… d’.. R.. f… au c… f…
Ils répondent néant ! hurlent à l’anarchie !…
Dans tout ce qui se dresse ils ne voient qu’échafauds.
Pauvres gens, soyez cois ! qui veut de votre vie ?
Moins de prétention, vous nous faites pitié !
À moins que du bourreau la hache ne dévie,
Vos fronts, pour le billot, sont trop bas de moitié !