Paul Ollendorff (p. 7-8).
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V


Fév.
dans l’église de…


Ma chaise est proche de la tienne.
J’ai corrompu le sacristain,
Non pour la messe, ô ma chrétienne,
Mais pour ton masque florentin.

Sous les arceaux je t’ai suivie…
Oh ! j’ai l’habitude à présent.
Malgré ton rire méprisant,
Un pauvre diable est dans ta vie.


Je suis placé derrière toi,
Nos attitudes sont les mêmes ;
On pourrait croire que tu m’aimes,
En te voyant si près de moi.

Laisse tomber ton alliance,
Et prends ma bague en rougissant :
Un bon vieux prêtre ici consent
À nous bénir sans défiance.

Si je mettais un long baiser
Dans ton cou blanc qui se dérobe ?
Car tu me touches de ta robe,
Et ton parfum vient me griser.

Ton corps va bien à ta toilette.
Tu t’habilles absolument
Comme si j’étais ton amant ;
Mais trop épaisse est ta voilette…

Jésus qui saigne étend ses bras,
Courbe ton front sous l’homélie ;
Et, puisque tu ne m’aimes pas,
Demande à Dieu que je t’oublie.