Biographie nationale de Belgique/Tome 1/BAILLU, Bernard
BAILLU (Bernard) ou BALLIU, graveur en taille-douce, né à Anvers dans les premières années du xviie siècle, en 1625, selon Immerseel junior (Levens der hollandsche en vlaamsche schilders, graveurs, etc.), vers 1625, dans les Pays-Bas, sans lieu natal précisé, d’après Huber et Martini (Manuel des curieux et des amateurs de l’art) qui lui donnent aussi les noms de Bern. Baleau et Bern. de Balen. Ce ne peut être que par une erreur typographique que Ch. Le Blanc (Manuel de l’amateur d’estampes) fixe sa naissance en 1645. Baillu florissait à Rome de 1668 à 1673. Le portrait du cardinal-diacre Nicolas Acciaiolus est daté de 1669 ; le portrait du cardinal Ursini, qui devint pape sous le nom de Benoît III, porte le millésime de 1672, et le portrait du cardinal Petrus Basadona fut terminé en 1673. Il a gravé plusieurs de ces planches pour le recueil intitulé : Effigies cardinalium nunc viventium, publié à Rome. Ch. Le Blanc en cite cinq, en même temps que celui du roi de Danemark Canut IV, ou saint Canut, d’après C. Panig. Parmi ses estampes, on distingue : Jésus-Christ entre saint Pierre d’Alcantara et sainte Marie Madeleine, d’après Lazzaro Balbi, pl. signée B. Baillu sc., et la plus grande de ses œuvres ; les Cinq Saints canonisés par le pape Clément X, en 1674 : saint Cajetan, saint François Borgia, saint Philippe Benitius, saint Louis Bertrandus et sainte Rose, rangés en ligne avec leurs attributs. Sainte Rose porte l’enfant Jésus sur les bras. Cette planche, de dimension in-folio maximo, en travers, est signée : Cyrus Ferrus inv. — Franciscus Brunies del. — Bernard de Balen, sculp.
On cite encore de ses estampes épisodiques : L’Apparition de la Vierge mère à saint Pierre d’Alcantara, d’après Lazzaro Balbi, B. Baillu sc., grand infolio ; — Sainte Marie-Madeleine de Pazzi devant la sainte Vierge, qui lui lève le voile, id. ; — Saint-Louis Berlrandus, peint par J.-B. Gauli (Ch. Le Blanc), ou par Cyrus Ferrus (Huber et Martini), de format grand in-folio. C’est la reproduction du tableau de l’église de Sancta-Maria di Minerva, à Rome. Les planches des trois dernières gravures sont inscrites au livret de la calcographie romaine édité en 1797. Bernard Baillu était habile dans la partie mécanique de son art, qu’il entendait fort bien. Ses productions, portraits et estampes religieuses, sont toujours appréciées.