Biographie nationale de Belgique/Tome 1/ADALBERT

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ADALBERT ou ADELBERT, chroniqueur, qui vivait vers 968, remplissait les fonctions d’écolâtre à l’abbaye de Saint-Vincent de Metz et était, selon Trithème, Chron. Hirs., t. I, p. 100, un homme versé dans toutes sortes de connaissances.

Il florissait à Metz dès l’épiscopat d’Adalbéron Ier, qui mourut en 964, et il avait sans doute fait sa profession religieuse dans un autre monastère avant de prendre la direction des écoles de l’abbaye de Saint-Vincent, qui ne fut fondée qu’en 968. Son mérite, sa qualité d’écolâtre, le temps et le pays où il a vécu paraissent fournir à dom Rivet (Hist. litt. de la France, t. VI, p. 395) des raisons suffisantes pour croire que c’est le même qu’Adalbert le Scolastique à la mémoire duquel Gerbert a consacré l’épitaphe suivante :


Edite nobilibus, studium rationis adepte,
Dicit Adalbertum te Belgica flore juventœ,
Stare diu non passa, tulit fortuna recursus,
Bis senos Februi quum produxisset Apollo.


Adalbert était donc né dans la Belgique, d’une famille noble, et il mourut le douzième jour de février, avant d’être parvenu à un âge fort avancé. Il paraît avoir composé plusieurs écrits, dont Trithème n’a connu que la Chronique dédiée par l’auteur à Adalbéron Ier et comprenant la liste des prédécesseurs de ce prélat qui occupèrent le siége de Metz.

On lui attribue aussi un ouvrage intitulé le Miroir (Speculum), qui est un abrége en quatre livres des Morales de saint Grégoire sur Job. Le prologue, renfermant une dédicace à Heriman (Incipit prologus Adalberti levita ad Herimannum presbyterum, etc.), se trouve dans Martène et Durand, Thesaurus nov. anecdot., t. I, p. 84.

P. F. X. de Ram.